La valse des transporteurs

En juillet dernier j’ai fait l’acquisition d’un iPhone 3G 8Go chez Orange. J’aurais l’occasion de revenir sur ce qui s’est passé à ce moment-là car le changement d’opérateur téléphonique a été une petite aventure en soi avec son lot de surprises.

Ceux qui ont cet appareil le savent : pour passer du mode sonnerie au mode vibreur, il faut utiliser un switch physique qui se situe sur la tranche de l’appareil. On ne peut pas changer de mode par un menu. C’est vraiment très pratique et il s’agit d’un des cinq seuls boutons de l’appareil (avec le bouton « Home », les deux pour le niveau du volume et le bouton de mise en veille).

Il se trouve qu’il y a un peu moins d’une semaine, ce bouton est tombé sur mon appareil. Quand je dis tombé, c’est au sens littéral : ce bouton a l’air d’être rajouté une fois que l’appareil est fini de monter, avec un point de colle. Qui n’a pas tenu, dans mon cas. Une petite recherche sur le net m’a appris que je n’étais pas le seul dans ce cas.

Une fois le SAV d’Apple joint par téléphone, on me confirme que c’est un problème connu sur l’iPhone 3G et entièrement pris en charge par Apple (sauf bien sûr les 0,15€/mn de l’appel en sachant que j’ai attendu environ 25mn, et sur le site web le support en ligne ne prend en charge que des problèmes avec le chargeur, la batterie ou le casque). Donc rendez-vous est pris avec UPS, qui doit :

– Venir le surlendemain ou le jour d’après entre 9h et 13h avec un colis vide
– Emballer le téléphone sans manipulation de ma part
– Repartir avec le colis en urgence et le ramener une semaine plus tard, aux mêmes horaires.

Le truc lol, c’est qu’il n’est bien sûr pas possible de changer ces horaires. Or les deux jours en question, je n’étais ni chez moi ni au bureau entre 9h et 10h, donc avec de fortes chances que le transporteur tombe sur une porte close. Je décide donc de demander ce service à mon très sympathique gardien, qui est présent de 8h à 12h (Apple m’a confirmé que normalement le livreur passe en général avant 12h).

Voici ce qui s’est passé : le lendemain (donc un jour en avance), le transporteur est passé à… 14h. Il a bourriné sur la porte de mon gardien, qui a ouvert, lui a laissé le colis puis s’est cassé. J’ai donc dû repasser l’après-midi pour régler ce problème, faire moi-même le colis et rappeler UPS, qui est venu le rechercher le lendemain à 18h (sans vérifier son contenu je suppose).

Jusqu’à présent, je n’avais eu aucun problème avec UPS, en tout cas professionnellement ils ont toujours été très carré. Mais une collègue, qui avait acheté un iMac défectueux, avait dû se battre pendant plusieurs jours car le livreur ne passait jamais aux horaires prévus…

Enfin, le truc qui m’interpelle, c’est le suivi d’envoi. En effet l’envoi a subi une « exception », c’est à dire une merde pendant le trajet, ce qui lui a mis 24h dans le vent (pour l’urgence on repassera). Bon, ça encore, c’est pas grave. Mais ce qui est vraiment étrange c’est que sur le suivi on voit que le code barre du colis a été lu à sa destination (Cologne)… AVANT d’y être arrivé. Il faudra qu’on m’explique. Est-ce que ça voudrait dire qu’UPS gruge sur le suivi des colis ?

Ceci dit, je dois avouer qu’au niveau des emmerdes potentielles, Chronopost bat UPS à plate couture.

Il y a quelques années, lors du bouclage qu’est ce magnifique film « Atomic Ninja Masters 4 : Le Match », on s’envoyait tous les jours des rushes ou des masters par Chronopost entre Paris et Bordeaux. L’avant veille de la deadline, un Chronopost part de Bordeaux et… n’arrive pas. Vers 13h l’ami Schyzo appelle Chronopost, qui invoque comme raison que la tournée a été annulée car… le livreur ne s’est pas réveillé.
Le problème ici n’est pas tant le livreur que Chronopost, qui n’avait pas été capable d’assurer une tournée à cause de la défection d’un de ses livreurs…

Cependant les livreurs en tiennent une couche également. Quand j’ai acheté mon iPhone, Orange me l’a envoyé en Chronopost. Ô joie ! Seulement, je ne l’ai pas reçu. Ou plus précisément, le suivi (encore lui), indiquait qu’il était arrivé, mais le nom de la personne qui avait signé m’était inconnu. Et aucun avis de passage par mon gardien… au final j’appelle Chronopost, qui me dit que si, c’est arrivé, et que ça a été signé par le destinataire. Je vais donc voir mon gardien, qui avait oublié de me signaler effectivement l’arrivée du colis. Et figurez-vous que la personne qui avait signé l’avis de réception, et bien c’était le livreur de Chronopost !
Ce que je ne comprends toujours pas, c’est pourquoi le livreur n’est pas monté chez moi (j’étais présent) alors que jusqu’à présent tous les plis provenant du Japon en EMS m’ont été livrés à domicile. Or EMS = Chronopost (pour ceux qui ne le sauraient pas).

Quelques jours plus tard, autre problème, cette fois-ci avec un document très important : mon passeport et un visa délivré par l’ambassade des USA. Un document extrêmement pénible à obtenir, qui coûte beaucoup de temps et d’argent – ce n’était pas un visa tourisme. Le principe est qu’une fois la demande validée, l’ambassade garde le passeport, rajoute le visa et renvoie le passeport le lendemain dans une enveloppe Chronopost fournie par le demandeur (moi). Vu la valeur du document, j’ai spécifiquement indiqué sur l’enveloppe de ne pas la laisser dans ma boîte aux lettres en cas d’absence, mais plutôt de la laisser au bureau de Poste le plus proche – c’est une case à cocher. Et bien ça a parfaitement PAS fonctionné. D’une part le livreur n’est de nouveau pas monté à mon domicile, à croire qu’il le faisait exprès, mais en plus, forcément, il l’a laissé… dans ma boîte aux lettres.

Évidemment, j’ai dû me plaindre auprès de Chronopost. C’est toujours un peu bizarre d’appeler pour se plaindre d’avoir reçu le colis, mais en même temps on ne paye pas QUE pour ça. Il y a un service derrière, il serait bon qu’ils l’assurent un peu correctement… de plus le signalement des problèmes de ce genre est aussi utile pour eux afin de vérifier la qualité de leur service.

Allez, pour finir je termine avec le must du must, par Colissimo cette fois-ci : la livraison du Macbook que j’ai acheté il y a deux ans. Cet ordinateur ne m’a tout simplement jamais été livré et le distributeur a dû m’en renvoyer un autre. Par contre quelqu’un a dû être content, car malgré le fait que ce soit mon adresse qui était indiquée sur le premier colis, la machine a été livrée à un inconnu à l’autre bout de la France…