Notes de Deckard du 11/05/2006:
S'il y a un bien point récurrent sur l'underground en
général (Apple II ou autres), c'est la vision
manichéenne qu'ont les personnes extérieures à ce
microcosme en ce qui concerne les relations entre développeurs
et pirates informatiques.
La réprésentation commune est celle d'un affrontement
entre 2 mondes bien distincts, ou plutôt les nuisances que
causent les pirates (j'entends les crackers, les vrais!) aux
concepteurs de logiciels. Dans cet état d'esprit, les uns
produisent quelque chose alors que les seconds n'ont qu'une action
destructrice empêchant les développeurs de tirer profit de
leur travail.
Il est important de casser cette image réductrice, car la
situation est bien plus complexe qu'il n'y parait.
Il y aura certes toujours des gens qui agiront par pure malveillance
mais ils sont minoritaires. Aussi je ne parlerai pas de cette
catégorie de personnes.
Pour revenir aux programmeurs et aux déplombeurs, dans les 2 cas
de figure, ces personnes sont des passionnés et TRES SOUVENT les
pirates sont de jeunes développeurs (étudiants) qui n'ont
pas encore abordé le monde du travail.
Ils se font les dents et acquièrent des connaissances
supplémentaires qui leur seront utiles pour leur futur
métier (qui gravitera autour de l'industrie informatique - c'est
fréquemment le cas).
Aussi cette phase destructrice (pour les uns) est aussi constructive
pour eux-mêmes. D'autant qu'un certain nombre d'entre eux, en
plus de leur activité de pirates, essaient déjà en
parallèle de faire publier leurs meilleurs programmes par des
éditeurs sous leurs vrais noms.
Plus tard, une fois les pieds dans le plat du professionalisme, ils
auront eux aussi à subir les "assauts" des plus jeunes pour qui
ce n'est pas encore un métier.
Dans la mesure où les enjeux pour les 2 parties ne sont
pratiquement pas conciliables (vision du défi pour les pirates,
se prouver des choses, l'adrénaline, ... bref des
éléments qui caractérisent la jeunesse dans
l'apprentissage de la vie), le schéma peut se reproduire
à l'infini.
C'est un process cyclique où en tout état de cause, il
n'est pas
nécessairement honnête (et simple) intellectuellement pour
un développeur ayant subit un préjudice de condamner des
actions d'un pirate alors que lui-même a fait la même chose
auparavant.
Il y a à peu près 2 ans, j'avais eu un échange de
mails avec The Gog's du groupe officiel FTA ou encore SSS (et
underground ACS) qui me
disait considérer son passé de pirate comme partie
intégrante de sa formation de programmeur.
Les pirates sont -souvent- de futurs développeurs pro et donc il
est plus juste de parler de conflits de générations que
de
conflits de personnes.
On retrouve bien entendu cette situation dans l'underground Apple IIGS
français.
Elle est en fait général comme le souligne un message de
Mitchel Spector dans le forum comp.sys.apple2:
In article, Nathan Mates writes...
>Don't look to pirates to produce software-- all they can do is
>occasionally take something apart to disable part, rather than truly
>*creating* something new.
That is not necessarily true. It may shock some
people to know
that some of the most well respected programmers in the Apple II
world started off as software pirates (removal of copy protection,
adding "cracked by" title pages to boot screens and distribution
of commercial software to the public, via pirate BBSes). In later
years they moved on and wrote some very innovative software.
Want some examples? Andy N******* (aka Soundwave)
who went
on to write ShrinkIt and ShrinkIt-GS, not to mention System 6.0
and System 6.0.1. Jason A******* (aka Joe Hack) and Steve C*****
(aka Ferrari) of the East Coast Connection, who later went on to
write DreamGrafix, DreamVision and TimeLord. Then there is the
graphic-artist Matthew C******* (aka Dark Prophet) who drew many
priate cracked-by screens, but later went on to do the graphics
in games such Alien Mind, Task Force and Great Western Shootout.
I'm certain there are many dozen more examples of the same.
I don't agree with piracy, but I found the above
comment
kind of assuming in light of these facts. :) (I don't think
any lesser of Andy, Jason, Steve or Matthew because of their
past mind you, since their contributions in later years more
than made up for any damage they caused by piracy years ago).
Je ne suis pas l'auteur de ce dossier sur l'underground Apple IIGS. Je
ne le connaissais pas suffisamment pour cela, n'ayant eu un GS que
tardivement. A noter que les personnes présentées ici ne
sont pas que des pirates mais aussi des particuliers ayant sortis des
productions en marge du monde commercial.
Bref toutes ces informations ont été collectées et
rassemblées par le binome Zardos et LoGo du groupe Brutal Deluxe
(à ce que j'en sais!)
Ces fichiers ainsi que toutes les illustrations des softs de
l'underground ici présent ont été extrait du
CD-ROM du GS Club daté de 1997. Aussi je
précise que les
points de vue exprimés ci-dessous ne sont pas de moi.
Voici tout d'abord un tableau situant les principaux groupes de
l'underground apple IIGS français:
Et suit derrière par groupe ce que ces personnes ont fait avec
leur apple IIGS.
Si vous avez été actif sur cette bécane et que
votre pseudo n'est pas référencé, envoyez-moi
un message à rajouter ici avec votre "bio".
Sommaire
Lien |
Chapitre |
 |
Introduction. |
 |
Sergent Claude. |
 |
LSD. |
 |
F.U.C.K. |
 |
GSA (GS Alliance). |
 |
ACS / FTA / Second Sight Software. |
 |
FUN / Brainstorm. |
 |
Spy Network. |
 |
Once Product. |
 |
Phoenix Corp. |
 |
Brutal Deluxe. |
 |
Les autres. |
 |
La Pomme Illustrée. |
Introduction.
C'est à la fin de l'année 1986 que l'Apple IIgs est
arrivé. Et une bonne partie des GS Users actuels l'ont
acheté à cette période, lors de la première
année. Pourtant l'Apple IIgs de cette époque
n'était pas le plus attrayant. En effet, il était
très cher (une configuration complète revenait à
près de 20 000 FF). Et puis il n'existait pas beaucoup de
logiciels spécifiques. Mais la plupart de ceux qui ont choisi
l'Apple IIgs avaient auparavant un Apple II, et ils en connaissaient
les qualités.
Après tout et avant tout, l'Apple IIgs est un Apple II. On a
entendu pas mal de bêtises à cette époque,
notamment le fait que le processeur de l'Apple IIgs était
très lent avec ses 2.8 Mhz, des applications performantes ne
pouvaient pas exister et que le 68000 était de loin le meilleur.
La cause de cette bêtise (diffusée par des personnes ne
connaissant ni le 68000 ni le 65816 le plus souvent) est probablement
Prodos 16. Celui-ci n'était en effet qu'un Prodos 8 sur lequel
on avait ajouté une couche qui simulait un OS 16 bits. Le
système était prometteur mais comme en plus les tools
étaient loin d'être optimisés, on assistait
à un système prometteur mais dans l'instant aux
performances catastrophiques pouvant faire penser que la cause
était hard et non soft.
Evidemment, le système d'exploitation n'était pas la
seule cause, des applications très mal écrites ont aussi
causé beaucoup de tort, comme l'affreux GS/WRITE, sans cesse
retardé et toujours buggé. Mais aussi des programmes de
jeux comme GAUNTLET, on aurait pu croire là aussi qu'un Apple
IIgs n'était pas capable de faire des animations rapides et de
qualité. Il fallait sûrement de l'intuition ou une bonne
connaissance du GS pour penser que les choses allaient
s'améliorer sensiblement, mais pour ceux qui avaient
déjà eu un Apple II depuis des années,
c'était naturel de penser que les possibilités de l'Apple
IIgs restaient inexplorées.
Les premiers programmes sortis pour l'Apple IIgs n'étaient pas
protégés et concernaient tous les domaines. Pour les US,
le domaine de prédilection de l'Apple IIgs était
l'éducation. En France, on a pris le GS à sa sortie pour
un petit MAC couleur pas cher. D'où peut-être la confusion
de certains qui ont cru acheter un MAC en achetant un GS et ont mis des
années à s'en apercevoir. Il n'était pourtant pas
très dur de prévoir qu'il ne sortirait pas de SGBD sur
GS, ni d'autres applications 'lourdes'. Le GS est avant tout un Apple
II même s'il a aussi la légendaire convivialité du
MAC. Mais si on a un Apple IIgs, c'est avant tout pour son plaisir. Ce
qui n'empêche pas une utilisation professionnelle du GS, elle ne
peut toutefois dominer car l'utilisation d'un GS ne peut être
réduite à l'exécution de tâches
obligatoires. Ceux qui ont fait cette confusion sont probablement
passés sur MAC, à moins qu'ils aient élargi leur
conception de l'informatique et dans ce cas, même s'ils ont un
MAC, ils ont dû garder leur GS.
Les GS USERS ne sont pas des pousseurs de souris. A l'opposé,
ceux qui ont pris le GS pour une console de jeux en ont
été pour leurs frais, le GS permet de faire de
très bons jeux mais ce n'est pas un AMIGA. Et si les seuls
périphériques que l'on connaît sont le joystick et
le lecteur de disquette (pour copier les dernières news), on ne
va pas très loin, le GS préfère la qualité
à la quantité. Bref, le GS est apparu comme une machine
polyvalente capable de satisfaire la plupart des besoins pour les
esprits n'étant pas bornés. Son potentiel évolutif
énorme laissait présager le meilleur. Le premier soft
protégé de l'Apple IIgs était GraphicWriter. Une
protection minable en fait, mais on manquait vraiment d'outils à
l'époque. Mais grâce à Apple qui avait
créé le GS/BUG et le manque de documentation sur le
lecteur de disquette 3"5 (empêchant certaines protections plus
audacieuses), le problème a vite été
résolu.
Le LSD a été créé peu de temps
après. C'était le premier groupe pirate sur Apple IIgs.
Bien sûr, les pirates existaient bien au tout début du GS,
mais le LSD était le premier groupe formé. En fait, on
pouvait penser que les protections sur Apple IIgs seraient bien plus
terribles que celles de l'Apple IIe car les programmes font des
centaines de Ko, utilisent un nouveau système d'exploitation,
sont faits avec des langages compilés (C, Pascal), et le GS est
bien plus mystérieux que son ancêtre. Il n'en a rien
été car la méconnaissance de la machine a
joué dans les deux sens : les programmeurs ne savaient pas
protéger correctement leurs softs. Et puis, Apple est toujours
là pour aider les pirates dans leur tâche : le VISIT
MONITOR en ROM et le GS Bug. Le résultat de tout ça
était que les protections se limitaient à quelques
vérifications sur des blocks. Le LSD a largement dominé
cette époque en lançant également la série
des GS ON THE ROCKS et des 'pièges à cons' qui donneront
des idées à certaines personnes quand viendra
l'époque des virus.
En fait, la notion de 'Groupe Pirate' s'est élargie avec l'Apple
IIgs (mais ce mouvement avait commencé avant). Ce ne sont plus
seulement des softs déplombés que l'on fait circuler mais
des docs, des démos, des utilitaires. Le LSD a fait des docs et
quelques utilitaires. D'autres groupes (comme le SPY NETWORK) ont fait
un peu de cracks mais surtout des utilitaires. C'est pour cela que l'on
a parlé de tels 'groupes' sans préciser le qualificatif
de pirate. A partir du crack d'ALIEN MIND, cracké par le FUCK,
on s'est aperçu que le niveau des softs avait augmenté.
Les programmeurs savaient maintenant mieux exploiter l'Apple
IIgs, ils faisaient de meilleurs programmes et de meilleures
protections. L'Apple IIgs, début 88 possédait peu de
démos. Au départ, il ne s'agissait que de Slide Show qui
peu à peu ont augmenté en qualité avec
l'apparition de l'animation et du mouvement. Ceci surtout grâce
au FUCK qui a été le premier à les introduire
(Canal FUCK, Hot Shoot Movie). Les démos ne servent pas à
grand chose. Mais elles ont été très utiles pour
montrer de quoi le GS est réellement capable. Les personnes
connaissant peu le GS pensaient que faire des animations sur GS
était impossible à cause de la vitesse du
microprocesseur, de la page graphique en mémoire lente et des
résultats obtenus avec les tools.
MISTER Z et ACS ont sorti les premières démos en 88.
Toutes leurs démos sont largement inspirées de ce qui
existe sur d'autres machines et notamment l'Amiga. Et la
dernière démo écrasait la précédente
en repoussant toujours les limites du GS. On croyait toujours avoir eu
le maximum jusqu'à ce qu'une nouvelle démo sorte. Mais le
plus important dans ces démos est qu'elles ont montré la
polyvalence du GS et rappelé que le GS est un Apple II avant
d'être un Mac. Car bien sûr, pour ce genre de choses, on ne
peut pas utiliser les tools et on doit avoir une maîtrise du GS
au ras du métal. Ces démos montraient avant tout une
autre façon de voir le GS et de programmer.
La programmation 'NO TOOLS' s'est étendue progressivement
à d'autres domaines que les démos. Le 'NO TOOLS' a
montré qu'on pouvait avoir un GS rapide avec le graphisme, le
son, les accès disque et en relativement peu de place
mémoire. Mais il n'y a pas que des avantages au 'NO TOOLS'.
Ainsi, du fait du chargement rapide, on ne peut pas installer ce genre
de programme sur un autre type de support (disque dur...) que
l'original (disquette 3"5), pas plus qu'on ne peut le lancer de GS/OS
et encore moins y revenir même si l'on a assez de place pour
cela. Par nature, ce sont des logiciels fermés. Ainsi ils ne
sont pas capables de tirer parti d'une configuration plus puissante que
celle pour laquelle ils ont été conçus
(généralement la plus faible : un GS Rom 01, 1280 Ko ( et
même 1152 Ko à cause des Roms 03), un lecteur de diskette
3"5). Le problème vient du fait que la programmation 'NO TOOLS'
est faite d'une façon exclusive, alors qu'une programmation
'mixte' (TOOLS et NO TOOLS seulement quand on ne peut pas faire
autrement) aurait été plus appropriée. La
totalité de ces programmes aurait aussi pu être faite sous
GS/OS. Mais peut-être au prix de ne plus toujours tourner sous
1.25 Mo et de charger un peu plus lentement à partir d'un disque
3"5 (quoique...). L'exécutable aurait été aussi un
peu plus important. Mais si les auteurs ont fait ainsi, ce n'est pas
seulement parce qu'ils avaient une 'petite' configuration GS, n'avaient
pas envie d'apprendre les tools ou encore connaissaient bien le milieu
Amiga mais surtout que pour une démo, il est indispensable
qu'elle puisse tourner sur toutes les configurations. Et tant pis pour
ceux qui ont plus.
La lenteur de Prodos 16 puis la consommation mémoire de GS/OS
ont d'ailleurs été le prétexte de quelques
éditeurs à sortir leurs programmes sous Prodos 8. Et
comme ils se basaient sur le marché américain, les
programmes devaient fonctionner sous 512 Ko. Cela élimine
d'office GS/OS. Et c'est une des raisons pour laquelle on a vu des
programmes Prodos 16 sortir bien longtemps après la sortie de
GS/OS. Bien sûr, ils étaient le plus souvent tellement mal
écrits qu'ils n'étaient pas compatibles GS/OS. le GS a un
des systèmes d'exploitation parmi les plus puissants sur tous
les micro-ordinateurs. Malheureusement, ce nivellement par le bas
persiste. Pour qu'une application ne pénalise pas ses
utilisateurs, elle doit tourner sous GS/OS.
Le problème est de faire tourner cette application sur de
petites configurations. Mais GS/OS n'est pas si gourmand que ça
en mémoire, une configuration GS/OS minimum doit laisser environ
800Ko de mémoire sur une machine de 1.25 Mo ce qui est presque
toujours suffisant. Les raisons pour se passer de GS/OS et
développer sous Prodos 8 ou encore sans système autre que
le sien sont très rares. Il est certain que GS/OS est
plutôt fait pour les possesseurs de disque dur car le disque
système doit rester en ligne en permanence ou être remis
à chaque demande. Et on pourrait comprendre les programmeurs
refusant GS/OS à cause des utilisateurs 1Mo et 1 disque 3"5 si
le prix de 2, 3, 4 Mo n'avait pas tant baissé qu'acheter la
carte Apple pleine revienne plus cher.
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Sergent Claude.
SERGENT CLAUDE
Membres :
El Mathos
Pad
Antic's
Lucky
Stucky One
Slide Show :
Antic's Show 2 Décembre
1987
Antic's Show 3 Mars 1988
Paulette
Septembre 1988
Claudia
Novembre 1988
Mary
Avril 1989
Blood Feast II 1989
Sea Sex
Juillet 1990
Démos :
The Beam Demo 1992
Jeux :
Easy Dead
1989
Star Wizard
Juin 1989
Utilitaires :
SpeedySmith 1989
Le Sergent Claude reste avec le LSD le plus vieux groupe
Français sur le IIgs. Le leader du groupe est Antic's (qui doit
son pseudo à son métier d'antiquaire) qui programme un
peu en Basic et qui dessine. Les deux programmeurs sont Pad et El
Mathos. Le Sergent Claude sort le premier soft français digne
d'intérêt : le copieur bit à bit Speedy Smith. Il
est rapide, fiable et est même capable de copier des disquettes
Mac. Parallèlement le Sergent Claude sortira deux jeux dont
'Easy Dead' programmé par Pad et surtout 'Star Wizard' dont
l'intérêt vient de la réalisation technique, avec
la présence de sprites en 3D avec ombrage au sol (le jeu lui
même restant assez soporifique). Nous sommes au tout début
du GS et il n'existe presque pas d'outils (Soundsmith n'existe pas
encore...) ce qui explique la faible qualité des musiques et du
graphisme (1 seule palette utilisée sur les 16...). Tous ces
logiciels sont placés sur des disquettes directement bootables
et ne peuvent pas être installés sur disque dur. Le format
même des disquettes a été modifié
(empêchant par là leur archivage). Les mauvaises habitudes
prises sur l'Apple II furent reproduites sur le GS (ce qui explique,
plus tard, l'option 'Format El Mathos' dans Photonix). Ils avaient
également protégé les logiciels pour
empêcher que l'on puisse prendre des captures d'écran (pas
forcément efficace d'ailleurs :-)).
Antic's produisait des slides show (Paulette, Marie...) avec musique.
Le moteur restait toujours le même, il ne changeait que les
images. La fin du Sergent Claude permit la création du FTA (Pad
et EL Mathos étant allés rejoindre ACS). Antic's
continuera de son côté les slides Show (Sea Sex) et la
distribution de logiciels crackés. La Beam Démo sortie en
1992 n'est qu'un recyclage d'une vieille démo de ACS qui
était restée dans les placards. Antic's en modifiera
uniquement les textes du scrolling.
Aujourd'hui, il ne reste que peu de choses exploitables du Sergent
Claude. Leur copieur a été rapidement surclassé
par Photonix et ZZ Copy. Même si Antic's revendique l'inspiration
de tous les softs créés après eux sur le IIgs (cf
interview qui suit), l'image qui restera du Sergent Claude est celle
d'un groupe où Pad et El Mathos ont pu se faire les dents sur le
IIgs avant de programmer les softs du FTA.
L'interview d'Antic's dans la
Pomme Illustrée (Fin 1991)
Azébulon : Salut ANTIC'S ! Tout d'abord, avant de commencer
l'interview, je désire te souhaiter un bon rétablissement
après ton accident de voiture. Tous ceux qui te connaissent sont
au courant de ce qui t'est arrivé et se joignent de tout cœur
avec moi. Première question : tu es quelqu'un de très
apprécié dans le milieu du GS car tu es un distributeur
parmi les plus connus. On sait que l'on peut trouver chez toi toutes
les nouveautés concernant le GS. Depuis quand as-tu cette
passion du GS ?
Antic's : Ma passion pour le GS date d'un salon de l'informatique
à Chambéry au cours de l'été 1986.
J'étais avec un papy de 74 ans et nous avons été
les deux premiers possesseurs de cette machine en Savoie. Mon
engouement est resté, hélas, le Papy.73 n'est plus. Adieu
l'ami !
Azébulon : Il y a quelques années tu as été
le cofondateur du groupement "LE SERGENT CLAUDE"; ce groupe existe-t-il
toujours ?
Antic's : Le SERGENT CLAUDE est retourné à ses
premières amours : l'amitié entre Serge et Jean-Claude,
sans pour autant renier celle de Pad ou d'El Mathos... c'est le temps
qui passe... Le FTA a pris le relais et il n'y a pas vraiment à
s'en plaindre ! Il suffit de regarder et d'écouter la X-Mas
Démo. Nous avons été les précurseurs et les
plus copiés. Cela a beaucoup écœuré Serge
d'ailleurs : il est parti sur Mac II et Amiga dont il faut le
reconnaître, les démos et intros sur GS sont bien
pâles à côté.
Azébulon : Quel était son but ? Que voulait-il apporter
au GS et que lui a-t-il apporté vraiment ?
Antic's : Le but du SC : faire bouger le GS. Nous avons
créé la première démo avec animations
multiples et musique : "SPLASH", le premier copieur graphique et le
plus rapide au monde sur GS (et de loin) "SPEEDYSMITH" (en plus, c'est
toujours le plus fiable pour copier du Mac). Sans oublier "STAR WIZARD"
le premier jeu 3D avec sprite vectoriel dont la programmation d'El
Mathos a donné naissance à plein d'autres clônes
(MODULAE entre autre). En plus le Sergent Claude a souvent amené
sa bonne humeur et son côté "provo" dans des
réunions de GSistes et même avec les directeurs d'Apple
France qui en 1989 nous avaient invité à bouffer croyant
nous acheter mais le SG n'était pas à vendre.
Azébulon : Ta femme n'est autre que la célèbre "La
Gestapo" je crois; quel a été son rôle à tes
côtés (je ne pense exclusivement qu'au sujet du GS
évidemment !) ?
Antic's : La Gestapo déteste l'informatique, hait les
ordinateurs et préfère l'amour ... chut ... censure.
Azébulon : Tu étais le spécialiste des
"slide-show" et des démos en tout genre, tes magnifiques dessins
sur GS sont toujours dans nos mémoires (et sur disques), ceux-ci
étaient en couleur et très bien réalisés;
peux-tu nous dire comment tu t'y prenais ? Les scannerisais-tu ? si oui
avec quel matériel ? Comment les colorisais-tu ? etc...
Antic's : Les ANTIC'S show de 1986-87 sont des dessins directement
exécutés avec Deluxe Paint et GS Paint. C'est tout ce que
l'on avait. Mes Slides en hommage aux dessinateurs de BD ont
été réalisés de la façon suivante :
un dessin à l'encre sur feuille blanche,
scannérisé ensuite grâce au ThunderScan puis
colorisé avec PaintWorks Gold, ce pour garder la qualité
des courbes que l'on perd obligatoirement en dessinant directement avec
la souris. J'ai toujours refusé de faire des "tuyauteries" ou
des sphères, tout comme KAM et TIGER qui ont fait les premiers
slides sur GS. ACS est venu deux ans après avec des remakes de
créateurs sur Amiga. Pour moi, les seuls innovateurs sur le GS
ce sont les membres du Fuck et bien après Mister Z et le GSA,
ainsi que le FUN avec le génial SoundSmith. Reprendre les
idées des autres n'a aucun intérêt.
Azébulon : Etais-tu aussi présent à
l'époque de l'APPLE IIe ? En avais-tu un ou es-tu-passé
directement sur le GS ?
Antic's : J'ai eu un Apple II+, un Lisa et un IIe avant mon GS. J'ai
échappé à l'Apple III de justesse... c'est dire si
je suis habitué aux abandons successifs d'Apple depuis 1980. La
grande période du II a été marquée par CHIP
SELECT et ALDO RESET, les autres sont venus bien après et
malgré une pub bien entretenue seront bien vite oubliés.
Comme tout le monde à cette époque j'ai eu un ZX81, la
machine qui a réellement "lancé" l'informatique
individuelle.
Azébulon : Que penses-tu de l'attitude d'Apple France vis
à vis de sa politique commerciale concernant le GS ?
Antic's : La politique d'Apple France avec le GS me rappelle
cruellement celle qu'il avait eu avec le Lisa qui avait pourtant dix
ans d'avance mais un marketing nul. Le GS m'évoque une femme de
40 ans, elle est totalement dépassée mais on peut encore
l'aimer. Et puis dans les vieux pots... l'Amiga 3000 est une minette
à côté... Apple France sont des mercantiles :
froids, impitoyables mais réalistes !
Azébulon : Que possèdes-tu comme configuration avec ton
GS ? (imprimante, disque dur, cartes d'extensions etc...).
Antic's Je possède un GS bien classique avec uniquement une
carte d'extension mémoire et une carte stéréo
digitale réalisée par PAD. Deux lecteurs 3"5, deux 5"1/4,
une ImageWriter II, un Thunderscan et deux enceintes Bose. Et bien
sûr un Joystick ne serait-ce que pour jouer à MiniPrix car
je suis un félé de Formule1 comme l'ami Pad que je salue.
Azébulon : Possèdes-tu également un Mac ? si oui
peux-tu me dire ce que tu préfères sur l'un et sur
l'autre (avantages, inconvénient, etc...).
Antic's : No Mac !!! Je ne retourne jamais ma veste. Si je change, je
quitte Apple. Ils m'ont trop "baisé". Et puis sur l'Amiga 3000
il existe une carte couleur avec affichage 24 bits et logiciel
enterrant tout ce qui se fait sur Mac II. Le tout avec écran 21
pouces, fait moins de 100000 francs. A voir de près... mais je
garderai mon GS. Trop de choses nous unissent. Le Mac est bon pour les
utilisateurs de softs professionnels... peu de créateurs et
l'esprit "Job" n'y est plus. C'est une machine "zombie".
Azébulon : Que penses-tu de ceux qui ont troqué leurs GS
contre un Mac ??
Antic's : Alors là, je te répondrai ce qu'en dit mon ami,
le père Capslock, "les cons".
Azébulon : Es-tu optimiste quand à la sortie par Apple
d'un successeur au GS améliorant sa vitesse, son graphisme etc
... ?
Antic's : Je me force à y croire. Apparemment, cela serait en
route depuis le venue de Madame Anderson du Comité
d'Administration d'Apple US aux Ulis. Bientôt un système
6.0. Et puis on parle d'une machine réalisée avec
Nintendo qui "décoiffera"... Si les dirigeants d'Apple France
n'étaient pas idiots, ils chercheraient à
reconquérir un marché qu'ils se sont fait "piquer" par la
concurrence.
Azébulon : Depuis quelque temps on est bien obligé de
constater une nette baisse en fréquence de la sortie de softs
sur le GS; quel en est d'après toi le cause ?
Antic's : Oui, c'est un peu le refrain de la chanson que l'on entend au
début de chaque été. Le tube des vacances en
quelque sorte... Il faut attendre l'AppleFest. Wait and See. De toute
façon, il faut bien se le dire, tel qu'il est, le GS n'est pas
une machine d'avenir. Est-ce qu'Apple aura le courage d'en faire un
concurrent sérieux du Mac en ciblant un autre marché.
Là est la question.
Azébulon : Quel est le ou les softs sérieux (en
matière de graphisme, P.A.O, C.A.O, etc...) qu'il faudrait
programmer sur le GS ?
Antic's : Le software qui manque le plus sur le GS est une calculateu
d'ombres mais vu sa lenteur c'est irréalisable. Faut pas
rêver. Je regrette aussi des fonctions comme "transparence" sur
Platinum Paint, un logiciel de P.A.O digne de ce nom, une compta
réellement utilisable professionnellement parlant, autrement je
me régale avec AppleWorks GS, SoundSmith et quelques trop rares
bons jeux de réflexion.
Azébulon : Imagine que je veuille et puisse sortir une carte
d'extension pour GS afin d'améliorer ses possibilités;
n'importe laquelle; que me demanderais-tu de fabriquer ?
Antic's : Un affichage 24 bits avec un 65c832 tournant à, au
moins, 30Mhz compatible 65c816 avec quelques coprocesseurs graphiques
et de calcul. Le rêve quoi !
Azébulon : Il ne reste plus, après le lâche abandon
de POM'S - oui je dit lâche car je ne crois pas une seconde, et
je ne suis pas le seul, à leur histoire de cambriolage d'autant
plus qu'il continue à publier une revue pour Mac. Je n'aime pas
les gens qui n'ont pas le courage de leurs propos et qui se croient
obliger de monter toute une mise en scène pour ne pas dire
qu'ils ne gagnent pas assez d'argent; ouf ça fait du bien de se
défouler ! - que trois revues consacrées au GS : TOOLBOX
MAG, GS INFO et LA POMME ILLUSTREE; Que penses-tu de ces trois revues
(prix exorbitant de TOOLBOX, passion de GS INFOS), qualité,
défauts etc...
Antic's : C'est vrai Pom's nous a lâchement abandonné et
certains "traîtres" sont passés à ToolBox dont j'ai
le même point de vue que toi à propos de GodFather. Les
"Séguéla" du GS. J'aime beaucoup GSinfos et leur esprit
très Apple au début, que l'on retrouve aussi dans la
Pomme Illustrée. C'est chiant de dire du mal de ToolBox, j'y ai
plusieurs amis. Les intros sont très belles, mais c'est
l'inverse du loto : "c'est cher et ça rapporte pas gros"... pour
l'abonné ! C'était une place à prendre. Fallait
avoir la mentalité, disons mercantile. De la part d'anciens
crackers, c'est plutôt marrant, non ? Je vais me faire des
ennemis mais je m'en fous.
Azébulon : D'après toi, si je voulais créer une
revue pour le GS qu'aimerais-tu y trouver ?
Antic's : Tout d'abord, ce que je n'aimerais pas y trouver : des vieux
programmes US, des résumés mal faits, des Technotes
Apple, des polémiques stériles, des articles ou l'auteur
se prend au sérieux, des "trucs" piqués à droite
ou à gauche sans le reconnaître explicitement, des
"interdictions" de droit de réponse quand on met quelqu'un en
cause, des "pompages" intégraux d'autres revues, de la
nullité... Je souhaiterais y trouver de la création, de
la convivialité, de l'humour, de la passion, du respect des
autres, et surtout beaucoup d'originalité. C'est dur à
réaliser. Quand nous avons fait le premier copieur graphique,
utilisé les premiers sprites vectoriels, l'originalité
c'était nous. Pas ceux qui ont repris l'idée, même
avec du talent. Tout est dans l'esprit créatif et je sais de
quoi je parle, je suis antiquaire, je peins des toiles, écris
des poèmes et fais des sculptures en bronze. Donc je sais ce
qu'est vendre l'œuvre des autres, mais aussi créer et se heurter
au marché de l'Art. Ce sont les autres qui font votre
côte, pas la pub, pas le fric !
Azébulon : Aimes-tu la Pomme Illustrée ?
Antic's : La Pomme Illustrée est une des rares revues dans
l'esprit de l'Apple au début. Pas de mercantilisme
démesuré mais un esprit créatif et caustique. Le
franc parler est une qualité que j'apprécie beaucoup. Je
hais les pisse-froids et les faux-cul. L'amitié est pour moi la
seule chose qui vaille la peine d'être vécue. Dans la
Pomme Illustrée on sent les amis et c'est bon.
Azébulon : Merci mais arrête, on est en train de rougir !
Et bien, il ne me reste plus qu'à te remercier de bien avoir
voulu répondre à nos questions. Je te laisse le mot de la
fin; tu as libre expression pour nous dire quelques mots concernant
notre machine préférée.
Antic's : Je vais être très bref; je souhaite simplement
que dans dix ans un autre ait le même plaisir que moi à
répondre à tes questions à propos de sa
réelle et sincère passion pour le IIgs.
Retour sommaire
LSD.
Le L.S.D (Lyon Software Distribution)
est un des plus vieux groupes français sur l'Apple IIgs. Comme
son nom l'indique sa vocation première est le crack et la
distribution de logiciels. Tout comme son prédécesseur
sur Apple II 'The Lyon's Gang' avec ses DOCS DE LYON (cf. Histoire
secrète de l'Apple II), le LSD fournira, en parallèle des
softs déplombés, des disquettes contenant entre autres
les documentations des dits logiciels. Ces disquettes prennent le nom
de GS ON THE ROCKS (25 numéros parus entre Juillet 1987 et
Septembre 1990), rappelant ainsi les fameuses DOCS ON THE ROCKS
(disquettes de documentation du temps de l'Apple II).
Les premiers softs crackés par le LSD datent de début
1987 avec entre autres Graphic Writer 1.0, GS Com, Music Studio... etc.
Les protections ne sont pas très compliquées (les
programmeurs ne maîtrisent pas encore la nouvelle machine) mais
comme les déplombeurs manquent d'outils, le combat reste presque
équitable (à l'avantage tout de même des
déplombeurs).
B. CAPSLOCK, seul rescapé du Lyon's Gang, est sans conteste la
figure emblématique du groupe. Il cracke, traduit les
documentations, les tape, écrit de petits utilitaires... En
effet, les disquettes GS ON THE ROCKS ne contiennent pas
seulement les documentations des logiciels crackés. On y trouve
la francisation de ces documentations (la plupart des logiciels sont
américains et la documentation n'est jamais traduite) ce qui
permet aux non anglophones de pouvoir utiliser de tels logiciels, la
solution des jeux (astuces pour progresser dans les énigmes, les
mots de passe pour certains niveaux, les cartes des lieux pour certains
jeux d'aventure), les explications techniques du déplombage des
logiciels (explication de la protection et des méthodes de
contournement), des documentations techniques à propos de la
programmation du GS avec des sources (l'article UNDERSOUND de Pad
où il explique comment programmer la partie sonore du GS lui
servira de base pour son chapitre dans le GS Epluché), des
petits utilitaires (y compris les fameux 'pièges à cons'
dont l'exécution pouvait vous effacer la disquette, vous
dérégler l'affichage...etc).
L'intérêt pour les GS ON THE ROCKS provient justement de
cette richesse du contenu. C'est un peu la synthèse des
productions de l'ère Apple II où les genres
étaient bien délimités (DOCS ON THE ROCK pour les
documentations, DEPLOMBAGE MODE D'EMPLOI pour les
déplombages...). Les disquettes ne bootaient pas. Il fallait
passer par le système (Prodos 16 puis GS/OS) pour en explorer le
contenu. Les textes se présentaient sous la forme de fichiers
textes, certaines images venaient compléter le tout.
Le LSD a beaucoup cracké au début (1987 et 1988) mais son
activité s'est essentiellement tournée vers la
réalisation des GS ON THE ROCK avec l'arrivée du FUCK et
du GSA qui avaient pris la relève des cracks. La fin des
disquettes se situe en Septembre 1990, au moment où B. CAPSLOCK
se consacre notamment à la rédaction d'articles
techniques pour le magazine ToolBox Mag (entre 1990 et 1991) dans
lequel il s'investit beaucoup. La fin de la société
ToolBox et le mini scandale qui s'en suit (engueulade devant le stand
ToolBox avec les dirigeants lors de l'Apple Expo 1992) marque la fin de
son activité Apple II.
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Exemple d'article technique DOCS On THE ROCK:
UNDERSOUND : (une introduction au son sur IIgs)
Juin 88 - version 1.0 - (c) 1988 PAD
INTRODUCTION (à lire S.V.P) : CE DISQUE EST EN DIFFUSION LIBRE
ET GRATUITE. PROCUREZ VOUS LA DERNIERE VERSION
THANX TO (par ordre alphabétique) :
- Anibal GS : Pour m'avoir toujours envoyé les softs qui me
manquent, alors que moi je ne lui envoie pratiquement jamais rien.
Ainsi que quelques docs sur le son.
- Babar de saint Cyr : Pour la doc de Merlin 16 !!!!
- 'El Mathos' : Pour me laisser le son !
- Eric : Pour son soutien moral (en m'écoutant tous les jours
à propos de l'info pendant les cours et dans le car).
- Kgwgk : Pour m'avoir passé plein de docs sur le son et les
accessoires de bureau.
- Music GS : Pour le plan du câble à numériser.
- Nathalie : Pour son soutien moral (mais ça, elle ne le sait
pas !)
- PJG : Pour m'avoir prêté les docs de développeur
sur le son.
- Polo : Pour la doc "exploring the IIgs" (chapitre sur le son).
- Robin Hood : Pour la diffusion...
- Zahg : Pour la doc sur le SmartPort, et pour être toujours
là en cas de problème. Et pour avoir directement
participé!
- A tous ceux : Qui m'ont encouragé et aidé sur minitel
(trucs et astuces)
Salut à
tous !
Bon, et bien il faut bien commencer un jour, donc c'est parti. Je tiens
à préciser immédiatement qu'il ne faudra pas me
reprocher les fautes d'orthographe, ni les mauvaises traductions
d'anglais. Car je ne suis pas doué dans ces domaines (cf mes
dissertes de philo et mes devoirs d'anglais). Ah, pendant que j'y suis,
ne faites pas attention aux fautes de frappe, mais prévenez-moi
si vous rencontrez : DES BUGS ou DES PASSAGES INCOMPREHENSIBLES dans
les docs ou les programmes.
+ Pourquoi ce disque ? +
Depuis que j'avais mon gs, je ne faisais que m'amuser, en essayant de
petits trucs par-ci par-là, mais l'esprit des petits softs
à diffusion libre comme sur //e n'était plus là.
Et puis, les "docs on the rocks" arrivaient tranquillement jusque dans
mon lecteur de disquette, et vraiment, je ne voyais pas de raison de me
fatiguer. Bien sûr, j'avais de bonnes excuses : pas de docs
sérieuses au début...
Mais un jour, j'eus l'envie de me mettre au son ; soudainement. Alors
je pris la seule doc sérieuse que j'avais à cette instant
sous la main, c'est-à-dire le "Hardware Reference". Je la mis
dans mon sac et attendis patiemment le cours d'anglais de 11 à
12. Et une fois bien installé, je commençai à lire
la partie sur les sons. Eh... intéressant ! tiens tiens,
écoute ça Eric... (Eric, c'est celui à qui je
parle à longueur de journée de l'info et des histoires de
pirates... et qui n'a ni Apple, ni autre ; Ah si, une fx 180 P !).
Bon, alors après cette heure d'anglais (si si, le texte
était en anglais), j'avais un esprit heureux... j'avais
hâte d'essayer ce que je pensais. De retour à la maison je
tapai l'indispensable CALL -151.
Le lendemain matin :
_ Eric : "Alors, le son, ça a marché ?"
_ PAD : "Non, j'ai même pas réussi à faire un beep."
Alors je me suis mis au graphisme. (Au moins je voyais les
résultats immédiatement à l'écran). Mais je
n'ai fait que quelques petits trucs et au bout d'un mois j'ai
craqué : j'ai repris le "Hardware Reference" en anglais. Et
cette fois, après de nombreux essais ratés, ca a
marché. 'El Mathos' en a subi les conséquences le jour
où je lui ai fait entendre mes premiers essais.
Bon, mais ça peut arriver à tout le monde de faire des
essais et de réussir ! Ce n'est pas pour ça que tout le
monde va faire un disque explicatif pour chaque sujet
découvert... Mais, j'ai eu envie, tout aussi soudainement que
j'ai eu envie de me mettre au son, d'en faire un disque. Oui, on ne
peut tout de même pas laisser toujours les autres travailler et
attendre gentiment que les pirates crackent, que les tapeurs de docs
tapent, que les programmeurs programment, que les diffuseurs de softs
diffusent, que les revendeurs de softs, revendent (HEU...CE DISQUE EST
EN DIFFUSION LIBRE ET GRATUITE) ; oui, c'est bien cela, on ne peut pas
simplement attendre que tout tombe du ciel. Car il y a un risque :
passer complètement à coté du meilleur et devenir
un ESCLAVE des programmes tout fait avec les menus déroulants,
les fenêtres et la souris.
C'est donc pour cela qu'a été fait ce disque : non pas
pour vous faire entendre simplement des sons tout prêts, ni une
démo... Mais pour que vous vous lanciez dans la programmation,
ou du moins dans ce que je fais : LA BIDOUILLE, c'est-à-dire la
programmation amusante, sans les contraintes de la vraie programmation.
C'est pour cela que cette disquette n'est pas intéressante pour
ceux qui ne pensent qu'à se servir des softs prêts
à l'emploi ; ah si ! ceux là pourront quand même en
tirer avantage : ça fait toujours une disquette de plus à
mettre dans la boîte, et qui, avec quelques échanges,
permettra d'en obtenir d'autres.
Donc vous trouverez dans ce disque, des docs sur les sons bien
sûr, des explications personnelles, des exemples prêts
à l'emploi (ce ne sont que de simples exemples en langage
machine, illustrant les explications), et surtout ces mêmes
exemples en listings sources sous MERLIN 16 (listings commentés
au maximum), vous trouverez également des sons à utiliser
(voir la partie s'y rapportant). Quelques utilitaires sont
également présents sur cette disquette : MERLIN
(seulement le programme system, afin de lire les fichiers sources),
HACK (qui sera utile pour repiquer les sons), TAKE.SON (utile pour
analyser et écouter des sons).
Voila, si vous avez déjà lu jusque là, vous
êtes sympas, sinon, vous n'êtes pas sympas (mais cela, vous
ne pouvez pas le savoir puisque vous n'avez pas lu jusque là.
Logique n'est-ce pas ?!?). Si vous vous sentez concerné par ce
disque, et que vous êtes prêt à vous lancer,
continuons. Sinon, ceux qui ne pensent pas pouvoir ou vouloir suivre le
reste, merci d'être arrivé jusque là et à
bientôt...
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POUR CEUX QUI VEULENT CONTINUER : UN MINIMUM DE CONNAISSANCES EN
ASSEMBLEUR EST REQUIS, MAIS LE NIVEAU EN PROGRAMMATION DANS LES
EXEMPLES RESTE LE PLUS SIMPLE ET LE PLUS CLAIR POSSIBLE AFIN QUE NON
SEULEMENT VOUS COMPRENIEZ LA PROGRAMMATION DU SON, MAIS QU'EN PLUS LES
DEBUTANTS EN ASSEMBLEUR 65816 NE SOIENT PAS EFFRAYES. ALORS QUE CEUX
QUI SONT PRETS A TRAVAILLER UN MINIMUM CONTINUENT, LES AUTRES ?
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NDLR :
Pour ceux que ça intéresse, vous trouverez la suite de ce
très long travail (plus de 200k de texte) en
récupérant l'archive GSC023 présente sur ce CD-ROM.
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Exemple d'un autre article présentant les softs underground:
DOC ON THE ROCKS GS N°5 : LES SOFTS UNDERGROUND FRANCAIS
Or donc, par un radieux matin, sur son destrier fougueux un prince
charmant débarqua! Quelle ne fut point sa surprise que de
s'apercevoir qu'il existait dans toute bonne logithèque (y
compris chez les revendeurs et chez Apple) des disquettes
bourrées d'astuces et de programmes, qui, oh surprise, n'avaient
point suivi les chemins fourbes zet tortueux du mercantilisme des
zéditeurs de soft! Il existait donc des disquettes Underground
faites par des bidouilleurs autant fous qu'ingénieux et on ne
pouvait se les procurer que chez le copain du copain qui avait une
frangine qui sortait la semaine dernière avec un mec dont le
voisin s'était fait prêter par erreur un Apple, croyant
pouvoir décoder Canal+!
Pas de magasin, pas d'éditeur, pas de catalogue! Pourtant devant
la prolifération de ce phénomène nous avons
essayé de faire une récap de ces softs; de dire le bien
(plus rarement le mal) que nous en pensions afin que chacun sache
qu'ils existent, et qu'éventuellement puisse se les procurer. En
passant: chaque fois qu'une mise à jour ou qu'une nouvelle
version paraîtra (ou plus modestement quand nous en serons
avisés, nous essaierons de vous le faire savoir). Au fait, cette
disquette est justement l'exemple type de disquette UNDERGROUND!
GS ON THE ROCKS
En toute modestie, donc, commençons par les GS ON THE ROCKS.
C'est une série de disquettes (pour l'instant 5) qui contiennent
des docs (traduites en français), des astuces, parfois des
pièges et des instructions sur la protection des logiciels avec
une présentation qui se veut agréable et utilisant les
fonctionnalités du GS. Il reste que les GS ON THE ROCKS ont
encore pas mal de défauts auxquels chaque nouveau numéro
tâche de remédier peu à peu. La disquette GS ON THE
ROCKS 1 a été l'une des premières disquettes
UNDERGROUND et a été réalisée par le LSD.
Le piège à Con de la première version de GS ON THE
ROCKS 1 ne fonctionne pas avec les nouvelles ROM une version 1.1
nouvelle ROM existe (la guerrière de la 2ème page
graphique vous fera un clin d'oeil si vous disposez de la version 1.1).
La collection complète des GS ON THE ROCKS est indispensable
à tout Gsiste qq soit ses goûts et son niveau de
connaissance en informatique.
F.U.C.K.
Un Groupe s'est particulièrement distingué dans
l'UNDERGROUND et à notre avis on n'a pas fini d'en entendre
parler. C'est le F.U.C.K. Dès le début ils ont fait fort
avec CHA-CARTOON: une démo sonore et animée qu'APPLE
projetait lors des réunions du CLUB APPLE!!!!! à la fin
des réunions. C'était aussi le seul soft dont ils
permettaient de faire une copie! Dans le même temps un de leur
membre, Tiger, sortait le TIGER SLIDE SHOW qui plaçait
très haut la barre en matière de qualité des
graphiques. Un Slide Show n'est ni plus ni moins qu'une projection
successive d'images graphiques à la manière d'un
diaporama. A ce jour, plusieurs slide show sont sortis. Seul FOLLIE'S
ONE (très réussi) rivalise en qualité avec le
TIGER SLIDE SHOW. Mais le graphisme ne suffisait pas au FUCK et se fut
Music on the Beach I: 2 minutes 30 de son digitalisé avec un
boot, sur une seule disquette! Un exploit Technique d'Enstein2.
Malheureusement la zique ne passe pas sur les nouvelles ROM.
J'espère qu'il nous fera une mise à jour. En tout cas
Music on the Beach 2 vient de sortir avec plus de 4 minutes de musique
(Ghostbuster) et une présentation sympa (on y annonce la sortie
prochaine de WET DREAMS un slide de digitalisations Hard!). Cela ne les
empêchait pas de sortir aussi quelques compilations de softs
classiques avec Orangina Utilities basé sur Appleworks et
quelques programmes liés (aujourd'hui les TIME-OUT rendent cette
disquette en partie obsolète) et les Coca-Cola Utilities une
compil des principaux utilitaires Prodos de Copy 2 plus à Block
Warden (Coca-Cola Utilities est très régulièrement
réactualisée: la dernière version 1.4 inclus
l'indispensable Copy 2+ 8.2). Mais la plus grande réussite du
F.U.C.K. au jour d'aujourd'hui est sans conteste ONLY FOR YOUR EYES
(O.F.Y.E. pour les zintimes). Ce soft est indescriptible, il faut le
voir pour le croire! C'est un Slide Show amélioré plein
d'HUMOUR et d'INGENIOSITE. Sur le thème de Canal+, ils ont fait
CANAL FUCK+ (un truc que je dévoile en passant, car il y en a
plein d'autres, au boot: faites CRTL au lieu de SHIFT). Les graphiques:
c'est le Tiger slide-show et Follie's one réunis! O.F.Y.E. le
seul soft underground que vous rebooterez rien que pour le plaisir!
LES SLIDE-SHOW
Les slide-show: parlons-en. Il y en a d'autres, qui sans être
aussi beaux que Follie's one ou celui de Tiger, méritent
attention. Ceux de ANTIC'S notamment: il y en a 2 (bientôt 3), le
1er est pas mal, et le second est bien réussi. Antic's nous a
aussi offert un joli Show d'images récupérées
d'Atari. La prolifération des cartes à digitaliser et
autres Thunderscan permet à tout un chacun de réaliser
des slides à moindre effort. Des Slides digitalisés, je
n'en retiens que trois de potables : celui de Terminator, qui vaut
surtout pour la présentation de la première image; Human
biologie 1 qui est très Hard, et Eros-show plus soft mais dont
certains visages ont du charme. Pour en finir avec les slides, il faut
savoir qu'il existe plusieurs formats d'images sur Gs, que les images
peuvent avoir des noms divers et que l'on peut vouloir en ajouter ou en
supprimer, que Prodos peut cacher une image dans un sous-directory et
que faire un petit programme qui gère tout ça pour
afficher des images successives ce n'est pas toujours si simple.
Rassurez-vous la solution existe, elle est excellente, elle s'appelle
THE GREAT PROJECTOR: une réalisation de THE PRAYERS. Retenez
leurs noms, je suis sûr qu'ils referont parler d'eux! (un seul
défaut à leur programme: il refuse qu'il y ait plus de 40
images sur un disk! mais la plupart des autres slide aussi).
LE SON
Mais dans GS il y a S comme son. Dans le domaine musical la
référence est Music Studio et de nombreux amateurs ont
crée des morceaux. Les compilations sont malheureusement rares
et les morceaux se balladent un peu partout. La seule compil
UNDERGROUND, à notre connaissance, est celle de GORGAR et THE
MENACE; qui, outre des musiques très réussies (celle de
Madonna entre autres) a une présentation très originale.
Silicon Spy a lui aussi fait de superbes réalisations
(d'Indochine à Airwolf); ainsi que MOI et QTIPS. En
digitalisation sonore rien de fabuleux à part les Music on the
Beach cités plus haut. Dans ce domaine sonore bcp reste à
faire: comme par exemple le programme inclus dans les Gs on the Rocks 3
à 5 qui exécute des fichiers Music Studio. Promis,
très bientôt on vous donne le programme JUKE BOX qui
permet de transférer et d'écouter les DATAS de Music
Studio.
LES DESKS ACCESSORIES
Un domaine appelé lui aussi à un fort
développement autant dans l'UNDERGROUND que dans le domaine
public, c'est celui des accessoires de bureaux. Le plus spectaculaire
est actuellement XTERCOPY (version 4.3) de XTER qui permet de lancer
une copie de disquette à partir du menu pomme. La copie
s'effectue pendant que vous continuez à travailler dans votre
application (du quasi-multitâche!). De plus Xter fait bien les
choses: il a réalisé INSIDE GS, une traduction en
français du manuel le plus lu sur les outils du GS. De quoi vous
lancer sur ses traces (INSIDE GS version 2.1). Toto, lui, a
réalisé un aide mémoire menu pomme très
pratique (NDA pour les connaisseurs). Pour ceux qui utilisent le
fabuleux Accessoire ACCENT de Stéphan Hadinger publié par
Tremplin-Micro (pour ceux qui l'ignorent encore cela permet d'avoir
tous les caractères spéciaux ou accentués dans les
programmes amerloques comme Graphic Writer ou Multiscribe!). Quant
à L'Anome, Maytu et Dag Mentar, ils préparent en ce
moment même un éditeur de block en NDA! (au
fait avez-vous aperçu la version du Finder revue par ces trois
compères: il y a qq icônes personnalisées
très chouettes!). Vous verrez aussi plus loin que les CDA
peuvent servir pour Patcher des jeux!
NOMED
Mais me direz-vous dans chacun des domaines abordés, ou presque,
nous n'avons jamais mentionné un nom qui pourtant apparaît
souvent.Ladies and gentlemen let me introduce to you The Demon Of The
Mausoleum: NOMED! Nomed est quelqu'un de très prolifique. Il a
de nombreuses réalisations UNDERGROUND à son actif. Mais
comme tous les gens prolifiques il y a du bon et du moins bon (voire de
l'exécrable). Le moins bon c'est dans le son où il a mis
son nom partout où il le pouvait (ex dans le programme Sound
Edit de la SuperSonic) et avec lequel il a réalisé bien
10 disquettes de sons digitalisés sans intérêt! Par
contre il a fait quelques images graphiques qui auraient
mérité un slide-show (la canette de coca-cola par
exemple). Il y a aussi quelques zanimations Gs-paint, notamment pour un
revendeur Belge (car notre ami est Belge). Il a fait également,
et alors là c'est moyen, Trucs et Astuces GS 1 et 2. Il a aussi
à son actif Mad Player 1 (les plans de Sorcellerie et de Hacker2
en plus propres que sur Gs on the Rocks3), et Print Shop Swarmed Data.
Pour ses docs et ses solutions il a pris une option différente
des Gs on the Rocks basés sur les fichiers textes, tout est chez
lui sous forme de pages graphiques. Une réalisation originale et
méconnue de Nomed: des images Deluxe-Paint basées sur les
cycles de couleur ce qui donne des effets très particuliers
à voir! Sauf qu'au bout de 20 images à voir NOMED DEMON
OF MAUSOLEUM cycler dans toutes les couleurs, on est pris de pulsions
meurtrières. Pulsions ô combien exacerbées
lorsqu'on se tape NOMED DEMON OF MAUSOLEUM pour la cinquantième
fois sur la disquette DATAS FANTAVISION BY NOMED.
LES JEUX
Il y a aussi des programmeurs ludiques! En UNDERGROUND on a vu circuler
très peu de jeux. A notre connaissance un seul jeu d'aventure:
LA CITE INTERDITE qui reste un jeu d'aventure façon //e. C.A.D.
qu'il ne gère pas la souris ou les menus déroulants. Il
est simplement en Super Haute Résolution comme RDV EN URSS qui
lui n'est pas un soft UNDERGROUND mais du domaine publique (subtil
distingo). Pour les autres jeux il s'agit plutôt de
préversions de softs (seront-ils édités dans leur
version définitive, si elle existe un jour, ou resteront-ils
UNDERGROUND ? Mystère). Le mieux fini est ISOLA un petit jeu de
réflexion sympa. Dans le même genre, Othello. Il est
incomplet : toutes les options ne sont pas disponibles, la gestion des
erreurs n'est pas terminée et on le bat à tous les coups
sans difficulté. Mais ces tentatives sont encourageantes et
à encourager et puis on s'amuse bien! En arcade: un Casse Brique
bien fait, joli et tout, mais seulement 5 niveaux et pas de son. Reste
que je le préfère de loin à celui diffusé
en Freeware par APPLE. Mais il reste aussi les Patch de jeux!
l'idée d'utiliser le control panel dans ce sens est venue en
premier à Snooze et Silicon Spy avec un patch multivie et
changement de niveau pour THEXDER. Le multivie est quasiment
indispensable pour progresser dans ce jeu (sauf à
posséder une dextérité supérieure à
la moyenne). Malheureusement le changement de niveau induit des
perturbations dans certains niveaux (le 11 et le 16 notamment).
Défaut de jeunesse qui sera peut-être corrigé un
jour. En attendant on redécouvre ce jeu infernal! Pas d'autre
patch malheureusement sur les autres jeux d'arcades pour l'instant.
Seul Zahg a eu l'idée simple et efficace de mettre un accessoire
dans Destroyer qui énumère les commandes indispensables!
LES FONTS
Il y a 4 disques remplis à ras bord de fontes toutes plus
intéressantes les unes que les autres: ce sont les fontes du LSD
sur les disquettes nommées LSD 1 à 4. C'est très
bien, compatible avec tout, mais on apprécierait un accessoire
de bureau permettant de charger des fontes à tout moment (et non
uniquement au moment du boot).
BRAVO à tous ! Que la fête qui a bien
commencé continue!
HAVE A GS DAY
LES ARTISTES ASSOCIES le 17 février 88
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Exemple de trucs et astuces:
Voici en vrac quelques trucs et astuces:
D'abord, mais tout le monde le sait, on passe les codes de
vérification de Leisure Suit Larry en tapant pomme-X en guise de
réponse à la première question.
--------------------------------
Maintenant, comment connaître les versions d'outils de votre
système ?
Tout bonnement en appuyant sur pomme tout en cliquant sur VERSION en
bas à gauche de la fenêtre du LAUNCHER.
--------------------------------
A propos du Launcher, parlons de son frère le FINDER. Combien
ont lu les informations du menu d'aide ? Peu, et c'est dommage. Car
vous sauriez alors que l'on peut sélectionner plusieurs
icônes en appuyant sur SHIFT, ou qu'on peut déplacer une
fenêtre visible non-active sans la rendre active (appuyer sur
pomme et cliquer dans la barre de menu de la fenêtre). Et plein
d'autres choses. Encore un conseil, la prochaine fois, lisez les menus
d'aide.....
--------------------------------
Music Studio II: vous l'avez tous admiré car il est nettement
mieux que la première version. Ce que vous ne savez pas, c'est
qu'il est possible de changer la vitesse et la hauteur du son à
n'importe quel endroit de la portée.
- pour la hauteur du son: se positionner à l'endroit où
on veut modifier le volume sonore, déplacer la barre de volume
en bas à droite et cliquer sur le symbole situé à
côté de la barre: un symbole apparaît sur la
portée. A partir de cet endroit, le volume est modifié.
Recommencer autant de fois que vous le désirez.
- pour la vitesse: procéder de la même manière mais
cette fois en cliquant sur le chiffre situé sous la barre des
vitesses.
On peut donc avoir des phases d'accélération ou de
ralentissement dans un morceau musical avec des variations de la
hauteur du son. C'est tout bonnement génial. Musiciens, à
vos claviers....
--------------------------------
PRIZM: ce bon vieil assembleur desktop est quand même un peu
buggué. Parfois, on peut corriger ça. Par exemple, tous
ceux qui ont essayé de compiler en Pascal ont eu quelques
surprises: ça plante. Pour y pallier, rajoutez COMMON dans la
liste des USES: tout marche merveilleusement bien. Y'a encore des
problèmes avec les NDA et les CDA, mais y'a ptet une
solution..... A voir....
--------------------------------
Maintenant, un peu de programmation.
Enclencher les lecteurs
........................
Lda #$80
Sta $C02D
Lda #$40 (Slot 5) - #$80 (Slot 6)
Sta $C031
Lda $C0E9 Enclenche le lecteur
Lda $C0E8 Stoppe le lecteur
Lda $C0EA Lecteur 1
Lda $C0EB Lecteur 2
76543210
$C02D : 10000000 = 80
$C031 : 01000000 = 40 : Bit 6 à 1 (Lecteur 3.5)
: 10000000 = 80
:
0 (Lecteur 5.25)
: 11000000 = C0 : Bit 7 à 1 Tête de lecture 1. Bit 7
à 0.Tête de lecture 2
Etat de la Pile après un Break
........................
Un programme se plante..... mais au fait, il en était où?
voici comment le savoir.
On écrit un petit programme:
$0300: JSR $1000
$1000: Brk
On le lance par 300X et bien entendu le BRK en $1000 fait planter. La
pile contient, par exemple : S= 18E. On liste à cette adresse:
$18E: 6B
: 36 - Registre P
: 02 10 - Break $1002
: 02 03 - Retour -1 ($302)
Voilà, on s'est arrêté en $1002 et normalement on
venait de $300 ($302-2)
Quelques patches forts utiles:
Multivie pour Last Ninja:
-------------------------
Deux méthodes: patcher en mémoire ou sur disque. Le
résultat est similaire et on doit ce fix au sieur SNOOZE
1- en mémoire: si vous avez Diversi-cache mettre AD en 2/ADFB.
Sans Diversi-cache: mettre AD en 5/47B9
2- sur disque: bloc $201 octet $1F1 mettre AD au lieu de CE
Régénérer la date de Rodwar 2000:
---------------------------------
Le jeu se bloque passé une certaine date ce qui est bien
ennuyeux pour ceux qui traînent en jouant. Donc pour la chose on
modifie le fichier ROADWAR.GAM en mettant D0 00 00 aux octets 1E
à 21 (utiliser Block Warden). Cette gentillesse est fournie par
GALU.
Utiliser VS DRAW sur disque dur:
--------------------------------
Si on installe une version déprotégée de Vs Draw
sur disque dur, il faudra avoir une disquette 3 1/2 dans le slot 5
drive 1 pour que cela fonctionne. Désormais on peut
éviter cette contrainte en tapant 18 60 à la place de 8B
4B sur le bloc $58A octet $11. Toutes nos excuses mais la
déplombe avait été faite avant que nous ayons un
disque dur à notre disposition.
Niveau secret de Zany Golf:
---------------------------
Les excellents joueurs réalisant le par à chaque trou se
voient récompensés par un extra-level 10. Les autres, ils
peuvent crever à moins d'avoir le patch proposé par le
FUCK:
Sur la disquette Zany Golf possédant l'accessoire de bureau du
Fuck (ils sont partout) qui permet d'avoir des coups illimités
il faut charger les octets suivants et le level 10 est à
portée de club: bloc $7D octet $28 mettre 80 au lieu de F0
Finir Dream Zone:
-----------------
Tous les badabeux qui ont clamé haut et fort que Dream Zone
était buggué se sont mis le doigt dans l'oeil. Bon ils
ont des excuses: il y a deux versions de ce jeu. La première qui
est effectivement bugguée et la deuxième crakée
par Sam Tools (des Artistes Associés) qui ne l'est pas.
Cependant, jeu non buggué ne signifie pas jeu facile à
résoudre. Dream Zone est un vrai casse-tête et il faudra
encore longtemps avant que la solution ne paraisse dans un GS ON THE
ROCK. Les curieux peuvent toujours consulter le talk show DREAM ZONE
sur Buster, ils y apprendront que lorsqu'on informe la populace que la
bière est gratos, la foule ivre de joie vous laisse passer et
poursuivre votre quête (ils y apprendront bien d'autres choses
encore).
Vive les anabolisants:
---------------------------
Notre ami Wildcat que je soupçonne fortement d'être un
maso joue à Last Ninja SANS PATCH et surtout il ne veut
même pas savoir qu'on peut en utiliser un. C'est un pur et dur,
un qui gagne à la force du joystick. Donc si vous le rencontrez
avec un poignet bandé, la cause n'est pas des branlettes
assidues, mais des nuits à progresser dans Last Ninja par des
moyens honnêtes (mais sur une disquette pirate,
l'honnêteté a quand même des limites). Vive Wildcat
et on lui cherche une brouette de joysticks pour poursuivre ses
ivresses vespérales.
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F.U.C.K..
FUCK
Membres :
Einstein 2
MK V
Tiger
Jansky
Charlie Dos
Gold GS
Bob Chip
Lucky Process
Slides :
Tiger Slide Show
Août
1987
Tiger Slide Show 2
Août 1988
Follies Two
1988
Picture 3200 vol. 1
1990
Picture 3200 vol. 2 (érotiques) 1990
Picture 3200 vol. 3
1990
Picture 3200 vol. 4
1990
Picture 3200 vol. 5
1991
Demos :
CANAL FUCK : Only For Your Eyes 1987
Hot Cookies I et II
Juillet 1990
Jeux :
Reversal
1989
Space Cluster
Août
1990
Space Shark
1990
Teenage Queen
1990
Sensei
1991
Utils :
FuckSmith
1988
ZZCopy
1990
Illegals :
Coke Utilities
1989
Prince Of Persia
Avril 1990
cracks :
Alien Mind
1989
Arkanoid II (Fix)
1989
Bubble Ghost
1988
Chess Master 2100
1988
Pirates !
1988
Strip Poker II
1988
Tunnels of Armageddon
1990
Le FUCK restera le groupe français le plus célèbre
avec le FTA. Si à l'origine le groupe se destine aux cracks et
à l'écriture de petits utilitaires (le copieur en mode
texte FuckSmith, ou encore la compilation d'utilitaires du commerce
sous le nom de Coke Utilities), le développement de logiciels
beaucoup plus ambitieux arrive en 1990. Les premières
productions du FUCK sont à l'image de celles de l'époque,
telles celles du Sergent Claude. On y trouve des slide show (Tiger
Slide Show, Follies Two) et de petites démos graphiques (Canal
Fuck). C'est le temps nécessaire d'apprentissage de la machine
qui diffère beaucoup de l'Apple II. Les années 1987-1989
seront les années de prédilection pour le crack des
logiciels qui sont de mieux en mieux protégés. Le FUCK
sera concurrencé après cette date par le GSA. Les
programmeurs commencent à réellement maîtriser le
IIgs, des jeux comme Alien Mind marquent le début de
l'arrivée des jeux de qualité sur notre machine.
A partir de 1990 arrivent les logiciels qui rendront le FUCK
célèbre non seulement en France mais aussi à
l'étranger. Le copieur ZZCopy, version graphique de FuckSmith et
grand rival de Photonix, fait entrer le groupe dans la production de
logiciel de qualité. Aucun domaine n'est oublié puisque
après un utilitaire, ce sont les slide show à base
d'images 3200 couleurs (les plus beaux jamais réalisés, 5
disquettes) et l'animation graphique avec les deux disquettes de Hot
Cookies (animations érotiques) qui est abordée. Les
images 3200 étaient converties à l'aide d'un logiciel
(IffConverter) qu'ils avaient développé mais qu'ils n'ont
jamais distribué.
Le dernier domaine auquel le groupe s'est consacré fut la
réalisation de jeux avec comme prédilection l'adaptation
sur le IIgs d'anciens jeux venant du IIe. Ainsi Reversal fut la version
GS de reversi (logiciel d'othello), Space Cluster l'adaptation de
Galaxian, Space Shark, celle de Stargate et enfin Sensei, celle
d'International Karate. Les adaptations furent
généralement très réussies à
l'exception de Space Shark où il faut bien admettre que si la
réalisation est irréprochable, le jeu est franchement
injouable.
Cette dernière version était vendue par la
société ToolBox et marquait la volonté du groupe
de commercialiser leurs logiciels (comme le FTA avec Photonix II). A
cette occasion, les jeux n'étaient plus signés sous le
nom du FUCK (devenu encombrant car associé au piratage) mais
sous le label Miami Software (avec un logo reprit des bouteilles de
Malibu). Le mot FUCK était conservé pour les oeuvres non
commerciales comme les slide show ou les démos.
Le jeu Teenage Queen (Logiciel de Strip Poker) n'a pas
été adapté d'un logiciel IIe mais de la version
Atari ST (d'où les graphismes ont été
tirés). Le Fuck a donc reprogrammé la version IIgs d'un
logiciel ST et ils se sont présentés chez ERE
Informatique (éditeur français du logiciel sur ST, Amiga
et PC) pour leur présenter la version IIgs et leur demander
s'ils étaient intéressés pour le commercialiser.
Les gens de chez ERE ont vu arriver une version d'un de leurs logiciels
qu'ils n'avaient pas demandée et ont expliqué au Fuck
qu'ils n'avaient que faire d'une version IIgs et qu'ils ne la
commercialiseraient pas. Le Fuck s'est donc retrouvé avec une
version IIgs d'un soft dont personne ne voulait et qui était
invendable car les droits appartenaient toujours à ERE.
A cette époque, Teenage Queen et Space Shark (vendu par ToolBox)
ont été crackés et distribués par un groupe
pirate nommé les Blasters. Le groupe pirate (le Fuck)
piraté à son tour reste une chose toujours drôle
(le coup de l'arroseur arrosé). Ces deux logiciels sont les
seuls où on peut voir une signature des Blasters (pas de
très bon goût par ailleurs : croix gammées et
autres symboles hitlériens). Il s'agit en fait d'un groupe
fictif, composé pour l'occasion par GOG'S et d'autres pour
pouvoir distribuer les softs 'commerciaux' du Fuck (le FTA avait en
effet reçu les softs mais avec la consigne de ne pas les faire
passer). Toutes les références (text du scrolling,
pseudos utilisés, logos) faisaient penser à un groupe
américain mais la supercherie a été très
vite découverte et la rumeur veut que cela se soit
règlé à coup de battes de baseball...
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GSA (GS Alliance).
GSA
Membres :
Goldpom
Mister Z
Kam
Dark Wizard
Opal
Chip Select
Demos :
Synchro Cyclo Demo
1988
Colors, colors, colors Mai 1989
California Demo
Juin 1990
X-mas Demo
Décembre 1990
Cracks :
Arkanoïd II
1989
Balance of Power
Avril 1989
Future Shock 3D
1989
Gnarly Golf
1989
Grand Prix Circuit
Février 1990
Great Western Shootout 1989
King Quest IV
1988
Qix
Mars 1990
Rastan
Septembre
1990
Rocket Ranger
Mars 1990
Task Force
Avril 1990
Le G.S.A (GS Alliance) est un groupe dont la vocation exclusive a
été le crackage de logiciel (principalement des jeux).
Mister Z (citoyen helvétique), qui sévissait
déjà sur Apple II depuis quelques années (cf
Histoire secrète de l'Apple II) s'est rapidement
intéressé au IIgs. Il programme quelques petites
démos dont 'Synchro Cyclo Demo' (1988) et 'Colors, Colors,
Colors' (1989). Le crack de logiciel, qu'il avait largement
pratiqué sur Apple II, le reprend. Le problème
inhérant à chaque cracker est de trouver de la
matière (des logiciels originaux). De plus, la majorité
des logiciels étant américains, les logiciels sortent aux
Etats-Unis (et sont crackés presque immédiatement par les
groupes américains comme 'Factus', 'East Coast Connection' ou
'CLUB 96') puis arrivent en France avec disons un à deux mois de
retard. Parallèlement, les versions crackées aux USA
arrivent aussi, et même généralement bien avant les
versions originales. Le problème du cracker européen est
donc d'obtenir les logiciels originaux très vite (et donc de les
commander directement aux USA) pour pouvoir les cracker. En effet, si
les versions crackées par les américains arrivent avant,
c'est trop tard. Mister Z arrivera à contourner le premier
problème en s'associant à GOLDPOM, une personne qui
achète et importe TOUS les logiciels sortant aux Etats-Unis.
Mister Z dispose donc de tous les originaux, qu'il a ainsi le loisir de
cracker et de diffuser en France. De cette rencontre naît le
groupe GSA. Cela n'empêche pas les imports de versions
américaines crackées mais il leur suffit de les bloquer
(ne pas les distribuer) tant qu'ils n'ont pas diffusé leur
version (d'où la polémique avec Joe HACK d'ECC à
propos du crack de THE IMMORTALS et de RASTAN). C'est bien
simple, à partir de 1989, on ne trouve plus de soft
crackés par des américains en France. Tous les cracks
portent la signature de groupes Français (Fuck, LSD, GSA...).
La sortie de logiciel se faisant de plus en plus rare, Mister Z se
remet à l'animation graphique avec la 'California Démo'
en 1990 (dont le dessin de la plaque de voiture américaine a
été 'empruntée' au jeu d'Epyx California Games) et
la 'Split Demo' qui est intégrée à la 'X-Mas Demo'
en décembre 1990. L'intérêt de cette
dernière provient de sa routine d'animation dans la bordure
inférieure de l'écran. Si l'utilisation que l'on peut en
faire présente très peu d'intérêt, cela
reste un joli exploit technique. Il réalise également,
pour les disquettes de Toolbox Mag, certaines des animations d'intro.
Toujours avec ToolBox, il est l'auteur du plus brillant chapitre sur le
graphique du livre le GS Epluché. L'exposé y est clair et
bien construit. Les exemples de sources confèrent à ce
chapitre sa place de meilleure partie du livre (avec la partie son). Le
rapprochement avec le FTA est à cette époque une
réalité : crack commun de Rastan (avec GOG'S) et
intégration dans le nouveau groupe (DELTA) pour la Delta Demo.
Il quittera la sphère IIgs pour le monde Mac où il
crackera quelques softs (dont Lemmings) et essayera de programmer
quelques démos mais sans déchaîner l'enthousiasme
comme cela avait été le cas sur le GS.
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ACS / FTA / Second Sight Software.
FTA
Membres :
GOG'S
SPK
Deny
El Mathos
Pad
Note Deckard 11/05/2006: Mr. Z avait aussi sa "carte"
du FTA
Démos :
ACS Demo Disk II
Mai 1989
Nucleus
Août 1989
Modulae
Août 1990
X-mas Demo
Décembre 1990
Delta Demo
Juillet 1991
Jeux :
MINI PRIX
Septembre 1990
Fun Columns
Janvier 1991
BOUNCIN' FERNO
Mai 1991
Utils :
Mobby Disk
Juillet 1989
Photonix I
1989
Photonix II
1990
Sound Editor
Janvier 1991
NoiseTracker
1991
Intros :
ToolBox Mag intros 2,3,4,5,6,7
1990-1991
Pom's intros n°46 et n°48
1990
Lost :
Morteville Manor
1989
Lode Runner GS
1989
Space Harrier
Janvier 1990
Oil Landers
Mars 1991
Blue Helmet
1992
Illegal :
Best Of II vol. 1 et 2
Janvier 1989
Spectral Goodies
1990
cracks ACS :
Dungeon Master
Mars
1989
The Hunt for Red
October Juin 1989
Rastan
Septembre 1990
FTA, Free Tool Association, trois lettres pour désigner le
groupe français le plus connu au monde... le groupe GS le plus
connu tout court. Pas un seul GS User n'a pu passer à
côté d'un de leurs logiciels. Combien de personnes devant
faire une démo du IIgs en trois minutes à un ami de
passage n'ont-elles pas utilisé un soft du FTA pour cela ?
Mais commençons par le début. Le début c'est du
côté Apple II qu'il faut le chercher. Jeune groupe de
pirate Dijonais, ACS est composé de GOG'S, SPK et Deny. Ils
acquièrent rapidement une réputation sur le IIe (cf
histoire secrète de l'Apple II). A cette époque, ils
décident de programmer un casse brique sur l'Apple IIe
nommé Flobinoïd, clône d'Arkanoid.
Décidé à le vendre, il signe le soft sous le nom
Second Sight Software (plus respectable qu'ACS). La vente ne se fera
pas, bien que la qualité du soft ne soit pas en cause, loin de
là.
ACS passe rapidement sur le IIgs et ils y font ce qu'ils pratiquaient
déjà sur le IIe c'est-à-dire le crack de logiciel
(Dungeon Master...), la compilation de logiciels originaux (Best Of II)
et quelques petites démos (ACS Demo Disk). L'idée de
conserver une façade présentable est toujours de mise et
c'est toujours sous le nom de Second Sight Software qu'ils effectuent
des animations d'introduction pour les disquettes de Pom's (n°46 et
48).
Le Sergent Claude ayant cessé ses activités, les deux
programmeurs El Mathos et Pad rejoignent ACS et le groupe prendra le
nom de FTA. Le nom ACS sera conservé pour les activités
peu présentables (Spectral Goodies). Avec trois programmeurs de
haut niveau (GOG's, EL Mathos et Pad), connaissant très bien la
machine, le FTA va se lancer entre 1989 et 1991 dans la
réalisation ambitieuse d'un très grand nombre de
logiciels de qualité.
Le nom de FTA reste très lié aux démos qu'ils ont
sorties, activité phare du groupe. Parmi celles-ci, les noms de
Nucleus ou Modulae ne sont inconnus d'aucun GS users. Chacune des
quatre démos présente de sensibles améliorations
par rapport à la précédente.
Autre logiciel ayant assis la réputation du groupe, le copieur
de disquette Photonix. Même s'il n'apparaît que comme une
amélioration du copieur rapide du Sergent Claude (SpeedySmith),
il le détrône sans problème grâce à
une interface beaucoup plus riche et à une qualité de
réalisation bien supérieure. La version II du copieur ne
se distinguera que de très peu de la version originale. La
volonté de vendre ce produit restant la raison principale de sa
réalisation.
Le développement du logiciel de musique NoiseTracker avait comme
objectif de donner un nouveau souffle au GS en matière de
musique, pour offrir une qualité supérieure à
SoundSmith dont la limitation principale réside dans la taille
maximale de 64 Ko pour les instruments. Les fichiers mod de l'Amiga
offre une taille d'instrument non limitée (donc d'une meilleure
qualité pour le son). L'idée de reprendre le format de
tels fichiers est présente dans NoiseTracker mais elle n'offre
pas toutes les possibilités de ses équivalents sur Amiga.
Touche à tout, le FTA s'est également distingué
dans la réalisation de jeux. Les deux seuls jeux qui ont
été terminés ont été 'Fun Columns'
et 'Bouncin Ferno'. Même si 'Mini Prix' n'a pas été
complètement terminé il est jouable et il s'agit du jeu
le plus amusant qu'ait réalisé le groupe. En effet,
même si 'Bouncin Ferno' est très bien
réalisé, il reste à la fois difficile à
jouer et très répétitif. Ce jeu avait d'ailleurs
été proposé à Seven Hills Software pour
qu'il soit vendu aux Etats-Unis mais les américains avaient
demandé quelques modifications que le groupe n'a jamais voulu
effectuer. Le soft ne s'est donc pas vendu. A côté des
jeux finalisés, on trouve une importante collection de jeux
à moitié finis et laissés en chantier pour
diverses raisons (Lode Runner, Space Harrier, Oil Landers...). Si le
FTA a brillé dans la réalisation de démos avec des
animations et de la 3D, les jeux réalisés n'ont jamais eu
les mêmes qualités. Il est en effet difficile d'appliquer
les 3D précalculées d'une démo à un jeu.
Si le FTA a tellement marqué le monde GS c'est certainement
qu'il a réussi à faire rêver les gens, notamment en
leur présentant leur machine sous un jour que les utilisateurs
ne connaissaient pas, ou du moins en contraste avec ce qu'ils
côtoyaient tous les jours : des animations rapides, à
l'époque où ils devaient affronter un Prodos 16 poussif,
des programmes sans bugs alors que la plupart des applications
plantaient, un GS qui boote en quelques secondes alors que le
système d'Apple pouvait mettre plus d'une minute à
démarrer, de la 3D surface pleine alors que les jeux
étaient en 2D avec une animation catastrophique (Gauntlet,
Paperboy, Cavern Cobra...). Avec leurs démos, le FTA a
semblé améliorer le GS, même si ce n'est pas
réellement exact, car l'essence même d'une démo
repose sur le pré-calcul et les astuces de programmation, deux
choses qu'il est difficile d'appliquer aux autres programmes. En se
cantonnant à la démo, domaine dans lequel ils n'ont eu
que très peu de concurrence, ils n'ont pas eu à souffrir
de la comparaison ou de la concurrence des sociétés de
développement de logiciels.
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FUN / Brainstorm.
FUN / Brainstorm
Membres :
Tym
Darkness
Dag Mentar
Cyrithorn
Dark Wizard
Réalisations :
SoundSmith
1989
Full Metal Planete 1993
Transprog III
1994
Kangaroo
1994
The Manager
1994
Super Menu Pack
1994
Le F.U.N (French Union Network) reste dans les mémoires
fortement associé au logiciel de musique SoundSmith. Disponible
en 1989, SoundSmith marque un événement très
important dans l'histoire du GS en France et dans le monde entier. Pour
la première fois un logiciel shareware en français allait
non seulement faire le tour du monde mais aussi révolutionner en
quelque sorte le monde du GS. En effet, SoundSmith est le premier
logiciel de musique utilisant les capacités sonores du GS. Avant
lui de nombreux logiciels commerciaux avaient essayé (Music
Construction Set, Music Studio, Instant Music...) mais la
qualité n'était pas au rendez-vous. Le seul logiciel qui
pouvait susciter un peu d'intérêt était Diversi
Music mais son utilisation réclamait un synthétiseur,
notamment pour composer les morceaux. SoundSmith était en avance
dans bien des domaines. Il était programmé en utilisant
les Tools, donc installable sur disque dur et bénéficiait
de l'interface Apple. Il permettait d'utiliser 14 voies (sur les 16
disponibles) de l'Apple IIgs, là où des programmes comme
Instant Music se limitaient à 4, il pouvait rejouer les morceaux
composés pour Music Studio et était ouvert à tous
les instruments digitalisés disponibles sur Amiga. Sa parfaite
intégration dans le GS (notamment en limitant à 64 Ko la
taille des instruments pour que ceux-ci tiennent dans la Ram Son) et la
fourniture du code source (player) permettant aux programmeurs
d'intégrer facilement des musiques SoundSmith dans leurs
productions le hissèrent au sommet des logiciels de musique sur
GS.
Programmé par Huibert AALBERT, initialement pour rejouer des
musiques Music Studio, SoundSmith évoluera un peu les
années qui suivirent. Huibert programma également un jeu
nommé 'Laser Force' (par ailleurs assez nul) qui sera
commercialisé aux Etats-Unis mais pas sous le nom de groupe FUN.
Il voyagea pas mal, vécu pendant un temps en Espagne et disparut
progressivement. Initialement installé à Bordeaux, les
membres du FUN restant (TYM) et de nouveaux arrivants (Dag Mentar,
Darkness) continuèrent à développer des
applications sur le IIgs. Les projets furent nombreux mais aucun
logiciel ne fut jamais disponible. La version GS de 'Wings Of Fury' fut
abandonnée par manque de réponse de la part de
Broderbund, d'autres jeux comme Bulla ou un jeu de tir (genre Xevious)
ne virent jamais le jour. Idem pour un autre logiciel de musique. Les
raisons sont à rechercher dans le crash d'un disque dur
contenant une grande partie des sources et devant les nouveaux projets
qui les attendaient. Nous sommes au milieu de l'année 1990, la
plupart des membres du groupe sentent l'opportunité de
créer une société de logiciels mais les choix
stratégiques restent à définir : faut-il
programmer des logiciels sur IIgs et sur Mac ou alors abandonner le GS
et ne faire que du Mac. Il y a une cission (en clair une engueulade) au
niveau du groupe. Nicolas Gaume (Nick GS) part pour fonder sa
société (Atreïd Concept), les autres créent
la société Brainstorm Software. Pour la petite histoire,
la société commune (si elle avait existé) aurait
dû s'appeler BrainSoft, mais renseignement pris, cela
désignait un sain d'esprit en anglais. Les raisons de cette
rupture sont vagues (aucune des deux parties ne voulant commenter) mais
en clair il en ressort que Nicolas Gaume (surnommé Gaumou
à cause de sa carte de visite où son nom écrit en
Japonais se lit, selon une amie lisant le Japonais, Gaumou au lieu de
Gaume) voulait être le directeur de la future
société alors que pour les autres il n'en était
pas question (tout le monde au même niveau). C'est
évidemment bien plus compliqué que cela, mais ça
résume un peu l'ambiance.
Sous le nom de Brainstorm sortiront de nombreux utilitaires et un jeu.
C'est le seul groupe GS ayant fondé une société
pour vendre leurs productions. C'est à la création de
Brainstorm que Cirithorn rejoint le groupe (enfin, la
société :-)). La société développe
désormais des logiciels sur Macintosh, notamment pour le compte
de sociétés comme Infogrammes.
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Spy Network.
SPY NETWORK
Membres :
Hacker Croll
The Killer
Anibal GS
Cristaline
Lutetia
Crackpoty
Démos :
Spy Démo
Juin 1990
First Démo
Mai 1991
Jeux :
Solitaire 1.0
Juin 1991
Démineur 1.0
Décembre 1991
Utilitaires :
Spy Saver 1.0
1989
Spy Check Up
Juin 1990
Spy Format
Juin 1990
Spy Format Expert 1.3 1990
GS Boot 2.0
Février 1991
Pic Saver
Février 1991
Spy Edit 3.0
Octobre 1991
Entre 1989 et 1991, l'intégralité de la production du SPY
NETWORK a été composée d'un ensemble de petits
utilitaires dédiés à la manipulation des disques
(formatage, édition de blocks,...). Des petits jeux et des
démos complètent cette logithèque. L'ensemble des
logiciels ont été développés sous Prodos 8,
mais ils restent lançables depuis le Finder.
Parmi les anecdotes relatives à ces logiciels, le fait que le
Spy Format autorise le formatage de la disquette en plaçant dans
les secteurs de boot un virus avait fait sauté J-Y Bourdin sur
ses grands chevaux dans un numéro de ToolBox Mag.
Le principal acteur de ce groupe HackerCroll a collaboré avec le
GS Club en 1991 et 1992 en animant la rubrique SpyGoodies du
bulletin GS Infos, cela avant de quitter le monde de l'Apple II pour
celui du PC.
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Once Product.
ONCE PRODUCTS
Membres :
Teaser
Démos :
Shiny Bubble
1990
Before Light
1994
The Boink Demo
1995
Jeux :
Plotting
1991
Utilitaires :
Mr Sprite 1.0
1992
Mr Sprite 2.0
1993
Seul groupe français mono-personne (mais peut-on alors parler de
groupe ?? :-)), Once Product a abordé avec brio tous les styles
avec ses productions. La première d'entre-elles (Shiny Bubble)
est la transcription sur le IIgs d'une démo tournant sur Atari.
A l'époque, il s'agissait en fait d'un ensemble d'images
enchaînées. Si ce n'est techniquement pas très
compliqué, l'effet rendu était des plus sympathiques.
Le premier grand soft date de l'année suivante (1991) avec
l'adaptation du jeu Plotting sur le IIgs (jeu provenant là
encore de l'Atari ST). En tant que programmeur, il est beaucoup plus
facile d'adapter un jeu existant que d'en créer un, car tous les
éléments comme la musique ou les graphismes sont
déjà disponibles. Il n'est donc pas utile de disposer de
graphiste ou de musicien dans le groupe (ce qui est le cas ici). Il
s'agit de la copie conforme du jeu (musique, possibilité de
jouer à deux, jeu installable sur disque dur...), à tel
point que beaucoup l'on prit à l'époque pour une version
commerciale. La qualité était telle qu'aux Etats-Unis. Il
était présenté comme un logiciel du FTA.... Il
faut dire que tout ce qui venait de France et qui était de
qualité était attribué au FTA (c'est notamment le
cas pour certains des programmes du Fuck...). Ce jeu démontrait
la maîtrise de l'Apple IIgs par son auteur.
Les productions suivantes ont reflété la volonté
d'atteindre la perfection dans l'animation graphique sur le IIgs. Les
logiciels 'Mr Sprite' (2 versions) ont été conçus
pour aider les programmeurs dans l'animation d'objets (sprites) sur
l'écran du GS. Une fois le sprite indiqué, ces programmes
génèrent le code permettant de les animer de la
façon la plus rapide. Si ces logiciels n'ont que peu
d'utilité pour le grand public, ils ont permis aux programmeurs
d'améliorer grandement leurs animations.
Les derniers softs furent des démos mettant en application
les théories développées dans les logiciels Mr
Sprite. La Boink Demo (boule rebondissant devant le logo Apple) reste
à ce jour le plus gros sprite animé à la VBL (60
images secondes) sur un GS à 2,8 Mhz.
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Phoenix Corp.
PHOENIX CORP
Membres :
Ferox
Bandit II
Perfect Bugs
Nibble
Réalisations :
Install HD Mai 1991
SYNTHESIS Août 1992
SymLink Mars 1994
TFB Disasm Avril 1994
Du groupe Phœnix Corporation original sur Apple II (cf histoire
secrète de l'Apple II), son homologue sur le IIgs ne conserve
que Nibble comme membre. La production logicielle du Phœnix Corp
reflète assez bien l'ensemble de ses membres, c'est à
dire un groupe exclusivement composé de programmeurs (pas de
graphistes, musiciens ou autres). Les applications
développées sont composées exclusivement
d'utilitaires, ce qui explique le manque de captures d'écran. A
Bandit II on doit la programmation de HD Install (utilitaire permettant
d'installer sur disque dur certains logiciels réputés
impossibles) et de SymLink (utilitaire système pour offrir la
notion de lien symbolique, ou alias, pour les fichiers du disque dur).
Pour sa part, Perfect Bugs a adapté sur le IIgs un logiciel de
Ray Tracing (le seul à ce jour) qu'il avait
développé sur station de travail à Centrale Lyon.
Quant à Ferox, il nous a offert l'excellent TFB Disasm, un
désassembleur capable de traiter tout type de fichier (exe
système, P8...).
Le Phœnix Corp et notamment Nibble s'est beaucoup investi pour le
démarrage et la réalisation de la Pomme Illustrée
(cf partie sur la Pomme Illustrée). Cette nouvelle orientation
et le manque de temps de certains de ses membres (Bandit II travaille,
Perfect Bugs termine ses études à Centrale Lyon)
explique en partie le faible nombre de productions. TFB Disasm mis
à part, les productions du Phœnix ne sont pas toujours en
adéquation avec le niveau de maîtrise du GS (excellente)
de ses membres.
Interview BANDIT II (été 1992)
Azébulon : Salut BANDIT II. Il y a longtemps que la
rédaction de LA POMME ILLUSTREE voulait "t'interviewer".
Première question, classique, mais importante : Depuis combien
de temps travailles-tu sur APPLE II et plus précisément
sur GS ?
Bandit II : J'ai commencé en 1984 avec un Apple IIc et
dès que l'Apple IIgs est sorti fin 1986, j'ai vendu le IIc pour
l'acquérir.
Azébulon : Quelle est ta configuration autour de ton GS ?
Bandit II : C'est un Apple IIgs avec 4Mo de RAM, une ZipChipGSX 10 Mhz,
une RamFast et un disque dur de 200 Mo. Deux lecteurs 3"1/2, un lecteur
5"1/4, un lecteur de cartouches amovibles 44Mo Bernouilli et une
ImageWriter II.
Azébulon : Pourquoi as-tu choisi le IIgs ? qu'est-ce qui te
plaît contrairement aux machines telles que l'Amiga ou l'Atari ?
Bandit II : Le GS est une machine polyvalente et agréable
à programmer. Ce n'est ni une console de jeux ni une machine
professionnelle. Le processeur, l'OS et les outils sont uniques en leur
genre.
Azébulon : Quelle est la qualité essentielle pour toi du
GS ? Quel est son principal défaut (s'il en a un !) ?
Bandit II : L'Apple II a une architecture ouverte et c'est sa
principale qualité. Je ne parle pas seulement du HARD mais aussi
de la Rom, des outils, du système. Cette ouverture permet de
réaliser à peu près n'importe quoi, même
quand ce n'est pas prévu à l'origine. La plupart des
patches se font en quelques minutes.
Azébulon : Tes capacités de programmation sont
énormes. Rares sont ceux qui, comme toi, peuvent créer
des "Patchs" en tout genre pour n'importe quel soft. Comment as-tu
appris ? As-tu commencé ta "carrière" comme "pirate" ?
Bandit II : J'ai appris sur le tas, en lisant les revues traitant de
l'Apple II, en regardant et en essayant. Je n'ai presque rien
déplombé car je déteste refaire ce qui existe
déjà. Sur Apple II, tout est très vite
déplombé. J'ai beaucoup plus créé de
patches lorsque la version déplombée ne convenait pas.
Azébulon : D'aucun dirait : Bandit II, a les capacités,
mais il est fainéant et ne sort pas assez de softs (hein Vincent
!?) Qu'as tu à répondre à çà ?
Bandit II : J'ai fait plein de choses, mais il s'agissait de plein de
petites choses. En plus des patchs, il y a eu quelques cracks et
quelques utilitaires. Autrement, tout ce que j'ai fait n'a pas toujours
été diffusé partout. Les plus gros travaux que
j'ai effectués sur Apple II n'ont absolument pas circulé
au-delà de la limite d'une dizaine de personnes.
Azébulon : On a constaté ces temps-ci une certaine
désertion et une baisse notable en qualité, malgré
l'apparition de nouveaux GSusers, sur RTEL. D'après toi pourquoi
et que peut-on faire pour remonter le niveau ?
Bandit II : La désertion de RTEL s'explique par le fait que ce
genre de serveur ne convient pas à la mentalité des
GSistes. Ce genre de serveur convient mieux aux machines à la
mode et à ceux qui vont à la chasse aux news. A
l'époque de Buster, il y avait plus de monde ! Mais il faut
savoir que RTEL ne représente qu'une infime partie des GSistes.
Azébulon : La POMME ILLUSTREE est née de la passion de
trois users (Nibble, Doume et votre serviteur). Que penses-tu
objectivement de cette revue ; que peut-on faire pour
l'améliorer (nous avons été ces temps-ci l'objet
de vives critiques sur RTEL) ? Comment faire d'après toi, pour
que les lecteurs participent plus, autant en dons que dans l'envoi
d'articles ?
Bandit II : J'apprécie beacoup la P.I. et je ne comprends pas
bien la critique reprochant le "trop de GS" de cette revue. J'aurais
plutôt tendance à dire qu'il n'y a pas assez de GS. Mais
c'est aussi une force de la P.I. ; elle peut être lue par ceux
qui ont un Apple II+, IIe, IIc et même plus
généralement par ceux qui s'intéressent à
l'informatique. Si on veut enrichir la P.I, il faut augmenter le nombre
de contributeurs. Et pour augmenter les dons et les participants
à la P.I., il faut la faire connaître au-delà de
RTEL. Je pense à Beauvais, au GS CLUB...
Azébulon : Le FUCK est mort, le FUN aussi. Côté
revue, après Tremplin Micro, Golden, Pom's, il ne reste que GS
INFOS et nous-même. Apple Computer a une politique commerciale
désastreuse vis à vis du GS. Penses-tu que le GS mourra
de sa belle mort dans quelques années ou qu'il ne restera que
les vrais passionnés et que les autres passeront sur Mac ?
Bandit II : Il ne reste déjà que les vrais
passionnés. Ceux qui s'étaient achetés un GS pour
des raisons mercantiles ou pour frimer l'ont déjà vendu
pour un Mac. Dans ce monde de profiteurs, ils pourront s'amuser
à jouer à celui qui a la plus grosse config, le dernier
modèle ou les dernières news. J'ai tendance à
préférer la qualité à la quantité et
je ne crois pas non plus que le GS soit fini. On enterrera bien des
Macs avant.
Azébulon : Si l'occasion se présente, passeras-tu sur Mac
?
Bandit II : A moins que l'on m'en offre un, il n'en est pas question.
Et au moins un IIFX, car les modèles inférieurs sont
beaucoup trop lents. Ca ne m'étonne pas que tous les possesseurs
de LC veuillent foutre une carte accélératrice et un
copro. Mais la vitesse n'est même pas la raison principale. Le GS
convient tout simplement bien mieux que le Mac à ce que je fais.
Laissons le Mac aux seuls qui en ont réellement l'utilité
: les professionnels.
Azébulon : Pour toi, quel est le meilleur logiciel de jeu, de
programmation et le meilleur utilitaire sur GS ?
Bandit II : Je joue très peu sur GS, je ne suis pas très
bien placé pour un pronostic. Côté programmation et
utilitaires, ce sont là les points forts du GS et on n'a que
l'embarras du choix : Prosel, Genesys, Merlin 16, Orca, GSbug,
NiftyList, Orcadisam.
Azébulon : Selon toi, que manque t-il au GS côté
possibilité matérielle pour qu'il soit compétitif
? Et côté logiciel ?
Bandit II : Le GS est déjà tout à fait
compétitif. Côté matériel, il lui manque un
mode vidéo un peu plus puissant. Côté logiciel, il
manque quelques softs professionnels, ce qui confirme la vocation
du GS de machine pour le plaisir. Bien que professionnel ne soit pas
toujours synonyme de chiant d'ailleurs. Simplement, le GS n'est pas une
machine spécialisée, mais plus touche à tout !
Azébulon : Bien, je te remercie Bandit II de bien vouloir
t'être confié à nous. Tu as libre expression pour
dire ce que tu veux au sujet de ta bécane
préférée.
Bandit II : Rien à ajouter !
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Brutal Deluxe.
BRUTAL DELUXE
Membres
Logo ->
Antoine
Zardos -> Olivier
Jeux
Bille
Art
Octobre 1992
The
Tinies
Juin 1993
Cogito
Septembre 1994
Blockade
Décembre 1994
LemminGS
Janvier 1997
Démo
Opale
Décembre 1993
Utilitaires
Tinies Construction Kit Février 1995
PicViewer, Convert2dg Janvier 1995
Système 6.01 vf
Avril 1994
Convert 3200
Décembre 1995
CD ROM
DeluxeWare
Janvier 1996
I/ La découverte de l'informatique
Tout a commencé pour moi vers 1983, 1984
à Toulouse dans le bureau de mon père; j'avais alors 11
ans. Le groupe pour lequel il travaillait possédait des Apple
IIe avec des écrans monochromes et deux lecteurs de disquettes
5.25. Je suis allé plusieurs fois le voir et là, j'ai
découvert des jeux que j'adorais : SnakeByte et consorts avec
lesquels je m'amusais beaucoup. Même s'ils n'avaient aucune
activité de développement, la société
s'occupant de crédit-bail, ils possédaient de nombreuses
documentations techniques sur l'Apple (manuel DOS 3.3, sources de la
ROM...), je m'étais donc amusé à écrire mes
premiers programmes assembleurs (afficher une chaîne de
caractères grâce à la routine en $FDED). Je ne
comprenais rien : la gestion de la mémoire, les
entrées-sorties, tout cela m'était bien obscur, je me
contentais de recopier les programmes que j'avais lus !
Ce n'est qu'une fois arrivé à Bordeaux
en 1985 que j'ai commencé à utiliser de façon plus
intensive l'Apple IIe. Mon frère, plus âgé, jouait
souvent avec Transylvania qu'un de ses amis de Toulouse lui avait
donné. Pour ma part, j'essayais de comprendre comment tout
fonctionnait. J'ai appris à me servir des utilitaires de copie
bien célèbres (Locksmith dont l'auteur est toujours
inconnu, Advanced Demuffin). Je m'amusais à modifier les
disquettes ce qui généralement m'amenait à les
rendre inutilisables !
Finalement, j'ai rencontré des personnes avec
lesquelles j'échangeais des disquettes. Un ancien pirate de
Bordeaux me passait des originaux que j'essayais de copier. La
première dé-protection de programmes que j'avais faite
à l'aide d'un éditeur avait dû me prendre trois
heures alors qu'avec Advanced Demuffin, elle m'aurait pris trente
secondes !
II/ La période de piratage
J'ai donc continué à programmer
l'Apple IIe dans mon coin et j'ai fini par rencontrer Eddie Hawk qui
faisait ses études à Bordeaux. Nous avons acheté
des jeux aux Etats-Unis et nous nous sommes amusés à
ôter leur protection et à les distribuer : the Thieves Of
Destiny était né. Plus tard, je suis passé dans le
groupe HackerForce pour lequel j'ai enlevé un nombre de
protections sans cesse croissant.
Mes collègues d'HackerForce avait fait un
lecteur de documentations en Basic compilé pour la série
des Langue d'Ocs de LO44, je le trouvais tellement lent que j'en avais
fait une version assembleur (dhgr, musique ElectricDuet...). Je
m'amusais à programmer des petits utilitaires peu utiles certes
mais qui me permettaient de mieux maîtriser la machine (lecteur
de fichiers AppleWorks, copieur rDOS).
III/ La venue au IIgs
En 1991-1992, l'année du bac, je me suis
offert un Apple IIgs, suite logique de l'Apple IIe. Evidemment, la
personne de Tours qui me l'a vendu avait mis en fond, pour me montrer
les capacités de la machine, la démo Nucleus du FTA.
C'était impressionnant !
Je me suis donc mis à la programmation du
IIgs, ayant eu en même temps que la machine quelques livres
permettant de comprendre le fonctionnement de cette dernière. Je
ne citerai pas les nombreuses routines de scroll de l'écran
(texte 40 et 80 colonnes, gr, dgr, hgr, dhgr, shgr !). Je m'amusais
à comprendre comment on utilisait les outils de la Toolbox du
GS. La machine semblait prometteuse mais utiliser le système
avec un lecteur 3.5 pouces et une mémoire de 1 mega
m'énervait par dessus tout. De nombreuses fois avant d'investir
dans des périphériques j'ai failli la vendre !
-----
Note de Deckard du 11/05/2006 (du 12/05/2006 en fait car là il
est déjà 1h54 du mat et j'ai pas fini!): Je ferai
prochainement une rétrospective des petits jeux de LoGo de cette
époque (fonctionnant sur IIe). J'ai encore les disquettes et ses
lettres manuscrites.
-----
Je suis entré en relation avec Nicolas Gaume
qui avait créé sa société Atreid Concept,
société spécialisée dans le
développement de logiciels de jeux pour Macintosh. Au
début, Atreid Concept adaptait des logiciels pour le compte de
sociétés éditrices, ainsi Barbe Bleue avait
programmé le jeu Pick'n'Pile pour le IIgs et j'avais
proposé de faire une version en double-haute résolution
pour l'Apple IIe, la version hgr existant déjà.
Evidemment, cette version ne vit jamais le jour ! Nicolas me passa ses
livres pour l'Apple IIgs, les fameux ToolBox Reference. De là
naquirent mes premières routine souris utilisant les appels de
l'outil Miscellaneous ToolSet !
De l'Apple 8 bits j'avais gardé les bases du
ProDos et du DOS 3.3 mais finalement je n'utilisais son grand
frère qu'en mode émulation. De la rencontre avec Olivier
vinrent de nouveaux horizons !
IV/ Brutal Deluxe Software
Olivier et moi nous sommes rencontrés via
RTEL, le serveur minitel des utilisateurs Apple II. Nous nous sommes
aperçus de notre complémentarité. Olivier a une
vision globale d'un projet que j'avais pas, ses explications sont
toujours claires. Pour ma part, je n'avais aucune idée de
développer un programme original (je n'ai aucun talent
graphique, Olivier peut le confirmer !). Brutal Deluxe Software est
donc né grâce à Bille Art. Olivier s'occupait du
code et moi des entrées-sorties. J'avais, pour l'occasion,
développé un petit logiciel sous ProDos qui nous
permettait de modifier les images (BD256, jamais distribué
heureusement vu sa gestion étrange de la souris!).
V/ La première période Atreid Concept
Olivier connaissait aussi Nicolas Gaume d'Atreid
Concept, devenue Kalisto après avoir décidé de
devenir distributeur en plus de leur activité première de
développement. Olivier s'est occupé de
récupérer images et sons des versions Atari ST et
Macintosh. Nous sommes allés voir Nicolas, un jour, pour lui
présenter la version que nous avions faite du jeu. Il fût
surpris de voir que, sans son consentement, nous étions
arrivés à refaire le jeu, même si cette
première moutûre que j'avais programmée tournait
sous ProDos 8, demandait plus de 1 mega de mémoire. Nous nous
sommes remis à la tâche, la version finale sous GS/OS
fonctionnait avec moins de 512ko de mémoire grâce à
la colorisation en temps réel des sprites. Olivier en
parallèle a commencé le projet le plus long de notre
groupe : le convertisseur graphique d'images 256 couleurs provenant de
plate-formes étrangères. Les images converties
étaient vraiment très proches des images originales, j'ai
toujours était soufflé par la qualité des images
générées par le code d'Olivier pour la conversion.
The Tinies sortit finalement quelques mois plus tard que prévu.
Kalisto nous ayant donné l'autorisation pour le distribuer
gratuitement.
VI/ Démo, des mots, des maux
Le projet suivant était Opale. Flatliner, bon
graphiste qui arrivait à faire des images de très bonne
qualité malgré les possibilités limitées de
la machine nous avait proposé de faire la présentation du
jeu auquel il pensait. Dès qu'une de ses images arrivait, nous
la rajoutions à cette dernière. Il donnait son avis et
nous corrigions suivant ses remarques. Notre rôle consistait
à lui expliquer ce que l'on pouvait ou ne pouvait pas faire du
côté développement. La scène du vol de
l'Opale avait été faite avec Fantavision mais comme nous
n'avions aucun moyen de la reprendre sous cette forme, nous l'avions
programmée à notre manière. Comme l'explique
Olivier, Flatliner est parti continuer à exercer ses talents de
graphiste sous 3D Studio sur PC. La présentation du jeu s'est
terminée malheureusement en démo. Rien de plus n'a pu
être fait malgré nos appels à d'éventuels
graphistes. Dommage !
VI/ La seconde période Atreid Concept
Cogito... ergo sum. Ce n'est pas l'histoire d'un jeu
de cartes mais celle d'un rubik's cube en 2D. Jérôme
Crétaux, tête pensante des développeurs chez
Kalisto, avait programmé ce jeu en 1992. Olivier et moi avions
décidé de l'adapter sur le IIgs puisqu'il ne demandait
pas beaucoup d'efforts (j'ai fait une première version en un
week-end). Cela fonctionnait mais Olivier a vraiment été
écoeuré par mes talents de graphiste, il s'est donc
occupé de la présentation, des images, toujours
grâce au convertisseur sur lequel il travaillait toujours.
Jérôme, ancien fondateur d'Excalibur Software sur Apple II
8 bits, a été très content de voir un de ses
logiciels porté sur un Apple II plus récent !
Cogito m'a permis de m'améliorer dans mes
connaissances de la souris, Olivier avait programmé une routine
de gestion de cette dernière qui était programmée
"au ras du métal", c'est-à-dire qui ne passait pas par
les outils standard Apple. Programmer la mienne m'a permis de me
pencher plus sur ce qui n'était pas recommandé par Apple.
Cela m'a beaucoup amusé d'écrire ma version de gestion de
la souris !
VII/ Blockade
Olivier s'était beaucoup amusé avec ce
jeu sur sa station de travail. Il a donc pensé à faire
son adaptation sur le IIgs. Après avoir fait toute la partie
graphique et compris toute la partie algorithmique du programme,
Olivier m'a installé devant la machine pour le programmer. Il
m'a conseillé, corrigé (ah, le problème des
téléporteurs). Le jeu était le premier que nous
faisions qui utilisait nos propres routines sonores (c'était la
mode des programmes qui jouaient des modules de l'Amiga). Comme les
précédents, il fonctionnait sous GS/OS et prenait en
compte les éventuelles corrections qui nous avaient
été demandées par les utilisateurs des programmes
précédents. Blockade a beaucoup plu aux
éditorialistes de GS+, c'est un jeu simple qu'on ne quitte
qu'une fois arrivé à la fin !
VIII/ Le début des extensions système
La version 6.0 puis 6.0.1 du système ayant
fait son apparition, nous avons commencé à programmer des
extensions. Nous en avions assez des utilitaires de visualisation de
fichiers graphiques qui géraient 4 types d'images
différents et qui tenaient sur 60ko. PicViewer en 5ko en faisait
plus et mieux (sauf en APF). De plus, il gérait le format de
fichiers de DreamGraphix, utilitaire de dessin qui enterra sans mal
BD256 ! En parallèle, Convert2DG est un utilitaire
système qui permet de convertir toutes les images d'un
répertoire en images au format DreamGraphix. Nous maitrisions le
système maintenant, si bien qu'en interne nous nous sommes
amusés à le désassembler et à faire une
version française plus poussée que celle d'Yvan Koenig
puisque la nôtre traduisait le Finder comme les accessoires de
bureau. En fait, tout grâce à notre extension Systeme.VF.
IX/ Le retour de Tinies
A la suite de la demande de certains utilisateurs
qui voulaient créer des niveaux pour The Tinies, Olivier
programma Tinies Construction Kit, un éditeur de niveaux dont
l'interface avait été soigneusement étudiée
par ses soins. La version que j'en avait faite est partie aux
oubliettes très très rapidement, ses connaissances en
interface sont à des années-lumière des miennes !
Nous en avons profité pour modifier Tinies et lui rajouter
quelques fonctionnalités (sauvegarde, réécriture
de certaines routines) et le tout fût distribué. L'image
de présentation a été convertie grâce au
convertisseur sur lequel Olivier travaillait toujours et même de
plus en plus...
X/ Le retour du convertisseur graphique
Le convertisseur qui nous été si utile
fonctionnait sous ProDos 8, permettait d'utiliser des images au format
BMP et BIN (Graphic Workshop), l'interface était claire et
conviviale mais l'environnement système était
déplorable. Nous devions gérer les entrées-sorties
disque, la mémoire était écrasée, on
n'était donc pas compatible avec le système alors que les
productions précédentes l'étaient. Nous avons
porté le logiciel sous GS/OS. Nous avons décidé de
gérer la mémoire convenablement. Olivier travaillait
à l'optimisation du code. Je me souviens avoir ri aux larmes
lorsqu'Olivier est venu à la maison me montrer la conversion de
l'image GIRL avec ses nouvelles routines, j'étais
époustouflé. Quant à moi, je me suis penché
sur les différents formats de fichiers que l'on pouvait se
permettre (pour des raisons logicielles et matérielles) de
reconnaitre.
Comme ce produit était une production
originale, Olivier s'est occupé de sa vente aux Etats-Unis
grâce à Joe Kohn, éditeur de la revue Shareware
Solutions II. Les ventes se portèrent à plus de trois
cents exemplaires, ce qui compte tenu du marché est une
très belle performance !
XI/ Un rêve exaucé !
Lemmings est un jeu qui passionnait Olivier depuis
longtemps. Il avait en tête de l'adapter, enfin, sur le IIgs
depuis un certain temps déjà. Malheureusement, au
contraire des autres jeux que nous avions adaptés, jeux pour
lesquels nous avions les images, les sons et le code source de temps en
temps; pour Lemmings nous n'avions rien. Olivier a
démarré un travail de titan, il a
récupéré tous les sprites, toutes les images, je
me suis contenté des parties sons, musiques et de quelques
routines graphiques. Il a codé, recodé jusqu'à
atteindre une qualité irréprochable dans le jeu. LemminGS
n'a pas à rougir par rapport aux autres versions. Les routines
graphiques ont été optimisées, cette version
corrige les imperfections des autres, elle intègre de
très belles images, des musiques et des sons de qualité.
Bref, Olivier a fait un très bon logiciel, digne, comme il dit,
d'un logiciel commercial.
XII/ Et la suite ?
Nous avons encore de nombreuses idées, il
reste aussi beaucoup de choses à faire sur la machine. Avec
l'arrivée d'une carte video intéressante (la
SecondSight), le IIgs nous ouvre de nouveaux horizons. Mais le temps
manque, les vies familiale et professionnelle prennent le dessus. Les
nouvelles technologies sont la voie de l'avenir. A quand un compilateur
Java sur le IIgs ?
Brutal Deluxe Software -
Décembre 1997
Antoine V***** - d'après un texte d'Olivier Z******
Note de Deckard du 11/05/2006 : encore une histoire de pirate
piraté qui à l'époque m'avait bien fait
marré.
Cette fois, c'était LoGo (à savoir l'ex-déplombeur
des Thieves Of Destiny puis HackerForce) qui avait clamé son
indignation sur le forum
comp.sys.apple2 après les malversations (uploads
illégals) sur ses softs LemminGS et le code source de Convert
3200 (lien commercial avec le journaliste J** K***).
J'avais vraiment explosé de rire à la lecture de la fin
de son message (non pas pour l'acte pirate en lui même -qui
n'était pas correct vis à vis des derniers programmeurs
de
jeux du moment- mais pour le principe du retour de baton) où
LoGo écrivait:
"...
Do you remember the following sentence :
So, you want a WAR - you've got a WAR!
No Thanks for the pirated software
No Cheers,
A.V.
..."
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Les autres.
OTHERS
- RJP : Mouse Mania
1992
- Pixel Band (Duglandon, Le Byte Mou, Klaw, Gilbert) : Fun Vision
- KRYPTON : Krypton's data (16
disks) Août 1990 - Juillet
1992
- A.F.A (Kwisartz, Ticks) : Quintette
1990
- Zubrowka, Le Traitre : Trivial Pursuit 1990
- JCJ : Return of the
Jedi
1987
- Weaky : Spectral Vision
Février 1991
- The White Man :
Cindy / Earth
1993
Modules Amiga (101 disks)
1993
Hottest Fantaisies (6
disks)
1993
Japan (18 disks)
1994
En marge des groupes officiels, on trouve un ensemble de personnes
ayant contribué à la production de logiciels mais de
façon isolée. Généralement, il s'agissait
d'une production unique, comme cela a été le cas avec les
excellents jeux Quintette, Trivial Pursuit ou encore Mouse Mania. Ces
deux derniers programmes sortent un peu du lot par leur programmation
'système' (utilisation de l'interface Apple avec la pomme en
haut à gauche). En effet les groupes préféraient
plutôt l'aspect 'No Tools'. Autre différence notable, ces
produits sont généralement programmés en langage
évolué (C ou Pascal) alors que les groupes utilisent
exclusivement l'assembleur. On trouve aussi des démos comme 'Fun
Vision' ou 'Spectral Vision'. Là encore, il s'agit de l'unique
production de leurs auteurs respectifs.
La dernière catégorie est celle des disquettes de data
contenant soit des musiques, soit des images. Les Krypton's data (16
disquettes) offrent une grande quantité de musiques pour
SoundSmith, Noisetracker et SoniqTracker. Les disquettes de slide show
sont pléthores. Champion toute catégorie du remplissage
de disquettes, The White Man, transfuge de l'Apple II (cf histoire
secrète de l'Apple II) qui est arrivé assez tard sur le
IIgs (1993) et qui n'y est pas resté longtemps. Pendant cette
courte période, on lui doit environ 128 disquettes de data
(record battu) dont 101 de '.mod' (fichiers de musique), 18 disquettes
d'images Manga (images japonaises), 6 disquettes d'images
pornographiques et autres Slide Show. Les disquettes contenant des
datas sont généralement très pauvres en ligne de
code (pas de programme, si ce n'est le minimum comme la partie
permettant d'afficher les images).
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La Pomme Illustrée.
La Pomme Illustrée est une revue underground consacrée
à l'apple II et plus particulièrement au GS.
A ma connaissance (c'est Deckard qui parle), il n'y a plus que Zardos
qui possède un exemplaire de chaque numéro.
Il avait été question qu'il me les prête il y a
quelques années pour les scanner mais ça ne s'est jamais
fait, snif!
Les miens (je n'avais que les 6 ou 7 premiers) ont été
volés dans ma boite à lettre avec le reste de mon
courrier expédié par Thry2.
Numéro 0 : Décembre 1990
Quelle idée ?
Nibble
Play It Again ?
Nibble
Game Over : Solution de
Neuromancer
Perfect Bugs
Dossier : les virus
Nibble / Ferox / Bandit II
Que la couleur soit !
Ferox / Perfect Bugs
Who's who : Phoenix Corp
Nibble
Erratum
Nibble / Ferox
Numéro 1 : Janvier 1991
Edito
Perfect Bugs
Happy New year
Perfect Bugs
Game Over : Solution de Space
Ace
Perfect Bugs
Un peu de Math : Les intégrales
OR
Les réseaux, ces inconnus
Azébulon
La 3 dimension sur GS
Perfect Bugs
Hypocrisie
Nibble
Liste des erreurs du GS Epluché
Bandit II
Numéro 2 : Mai 1991
Edito
Phoenix Corp
Who's who : Brainstorm Software
Nibble
Le GS un Robot ?
PCI
Solution de The Immortals
Electron
I've got the power
Azébulon / Nibble
What's up doc ???
Nibble
Interview de Mister Z
Nibble
Jihailde Party : Janv 1991
Jihailde
Numéro 3 : Sept 1991
Edito
Nibble
Accord Apple et IBM
Azébulon
Informatiques et défenses
Azébulon
Trembler Fraudeurs
Azébulon
Le virus et son vaccin
Nibble
Image électronique et synthèse
Azébulon
Forum
Nibble
What's Up Doc ?
Nibble
Sondage
ADN
Concours dessin
Dalat
La vision Artificielle
Azébulon
Solutions
ADN
Intelligence Artificielle
Nibble
The end
Nibble
Numéro 3bis : Novembre 1991
ToolBox cesse ses activités
Numéro 4 : Décembre 1991
Edito
Nibble
Happy Birthday
Nibble
Mac ou GS ?
MVcamillo
Cable vidéo GS <-> Magnétoscope
Ryan
L'Apple ou le Next
Doume
Comparatif GS-Numerics/Fonctions
Pro
RJP
Interview d'Antic's
Azébulon
Des adresses utiles
Logo
Les softs USA
Logo
What's Up Doc ?
Nibble
Les CD-Rom
Azébulon
Technologie Risc / Cisc
Perfect Bugs
Satellite - GS
Azébulon
Numéro 5 : Mars 1992
Le GS et l'AppleTalk
Azébulon
Disquette de nettoyage
Azébulon
La Traduction Automatique
Azébulon
Le langage Midi sur GS
Azébulon
L'éloge de la Mégalomanie
Nibble
Pour en finir avec le GS
Nibble
L'Art de la guerre GS <->
Amiga
Nibble
New New New
Hacker Crool
Méa Culpa
Azébulon
Help Fontes
Azébulon
La Jihailde's Party du
11/01/1992
Antonio
Numéro 6 : Juin 1992
Edito
Azébulon
Interview Bandit II
Azébulon
Carte Octophonique pour GS
La Ramkeeper
Dalat
Démineur
Hacker Croll
Langue d'Ocs 8
Lo44
Nouvelle Cyberneto-Appleienne
Dalat
Hit Parade Softs GS
Lord of Prodos
Essai de Kangaroo
Azébulon
La norme Midi (suite et réalisation)
Azébulon
Pour ou contre les 32 Ko de cache
de la Transwarp
Azébulon
Solution de ManHunter in New
York
Lo44
Numéro 7 : Septembre 92
Edito
Perfect Bugs
Humeur, humeur, humeur
Perfect Bugs
Une alimentation pour votre RamKeeper
Dalat
Les Shells du GS
Rjp
Les différents types d'imprimantes
Azébulon
Les moniteurs et leurs secrets
Azébulon
Beauvais 92
Azébulon
Les stigmates d'un passioné du GS
Calypso
Le test de GSymbolix
Perfect Bugs
Les Langues d'Ocs n°9 et 10
Lo44
Le courier des Lecteurs
Numéro 8 : Novembre 92
Editorial
A.D.N
Banc Essai de Mouse Mania
Azébulon
Mots-croisés
Azébulon
Tout sur la StyleWriter
Azébulon
DEUXLIGNES
Nibble
Interview de Azébulon
Jeanépas
Tout sur le scanner Quickie
Steph95
Questions-réponses au sujet du
moniteur
Azébulon
Notre (votre) canard a deux ans
Nibble
Banc essai SYNTHESIS
Perfect Bugs
Clavacom pour votre GS
Azébulon
La vie au Ulis ou l'aventure
de Azébulon chez Apple
Azébulon
What's Up Doc ?
Nibble
Banc essai de Bille Art
Perfect Bugs
Hot Line : ImageWriter II et LQ
Azébulon
Le langage Scheme sur GS
Cana
Annecdote : Gaffe chez Apple
Azébulon
Suite de la Saga Midi
Azébulon
Encrassement de l'ImageWriter
Azébulon
Numéro 9 : Janvier 93
Editorial
A.D.N
Banc essai OUT OF THIS WORLD
Antonio / Azébulon
Tout sur Merlin Pro
Nibble
Créez votre Service Télématique
Hulk
Les différentes Normes Vidéotex
Hulk
Hulk, sa vie, son oeuvre
Hulk
La page des abonnés
A.D.N
Les liaisons série asynchrone
Otomatic
Hyperpomme, vous connaître ??
Comment démonter votre Apple IIc ?
Phildebouz
La doc complète de Bille Art
Logo
NDAs, CDAs, INITs et compagnie...
Rjp
Petite annonce
Tintin GS
Antic's nous répond...
Antic's
Surcouf : A voir
Azébulon
Les Télécartes et le GS
Pci
Numéro 10 : Avril 93
Edito
A.D.N
NoiseTracker et les effets Vamps
Perfect Bugs
Jihailde Party 92
Azébulon
Bidouillez votre Platinum Paint
Galu
Langue d'Ocs spécial GS
Lo44
Les cartes accélératrices -
Comparatifs
GsTools
NDAs, CDAs, CDevs, INITs; la suite
Rjp
NEXT, c'est fini...
Azébulon
KANGAROO - Connaissez-vous tout ?
R. A. Leroux
SYNCHRO SYNCHRO, un peu d'assembleur
Nibble
Purger une Stylewriter / Remplacer le
rouleau de l'ImageWriter
Azébulon
Solution complète d'OUT OF THIS
WORLD
Lo44
Numéro 11 : Juin 93
Edito
Azébulon
J'ai 8 bits
LO44
Les notes de Lecture
Foxx
Prosel sur GS
Foxx
La solution de Prince of Persia
LO44
Banc essai 'Emprunts et Intérêts'
Azébulon
Interview Paul LAFONTA
Azébulon / Perfect Bugs
Apple II, The Time Zone
Foxx
La Pomme Illustrée
Nibble
Les vrais programmeurs au travail
Les solutions de Space Ace et
King Quest IV
Kamel
Les vrais programmeurs n'utilisent pas Pascal
Banc essai Twilight II
King
Un hebdomadaire en difficulté
Azébulon
Numéro 12 : Août 93
Edito
Azébulon
Beauvais 93
Azébulon
Beauvais : Les Photos
Azébulon
Compatibilité avec Manager
Brainstorm
Plume compatible avec le 6.01
F.A.Q
Traduction Article US
Bulletion d'abonnement
Carte D.S.P
Zardos & Logo
Carte graphique TurboRez
Zardos & Logo
L'Avatar
Zardos & Logo
Programmation de la souris
en assembleur
Brutal Deluxe
News pour GS
Logo
Apple reconnaît les GS
Antonio
Les mésaventures de Tym
Tym
Médiamac
Médiamac
Numéro 13 : Nov. 93
Edito
Azébulon
La musique électronique
Acha
Banc d'essai de la carte
SoundMeister
Azébulon
Le nouveau magazine II Alive
Annuaire des fabriquants / revendeurs
pour Apple II
CGS
Comment NoiseTracker gère ses
modules
Logo
Ah ! La mémoire !
Otomatic
Le noyau du SmartPort : 16 ans déjà !
NDAs, CDAs, CDevs, INITs (suite et fin)
You GNO, What ?
Rjp
GS et montage vidéo
Bastien**
Transformez l'écran de votre GS en télé
!
Grand Sot
Doc complète de GS/Graphes 1.0
Indiana GS
Quelques DEUXLIGNES pour
votre Apple II
GEGEAPPLE2
Billet d'humeur (bis)
Tym
Les huits commandements de l'informatique
Numéro 14 : Janv.-Fév. 1994
Editorial
Azébulon
Lanceur GS/OS pour fichiers
Prodos
Logo
Suite des F.A.Q.
Traduction Article US
Le 6.01 et le bogue de la magic
dragging routine
Logo
Tous savoir sur l'Archimède
EL GEE
Patch et Company
Logo
Internet et Archie
Traduction Article US
Le Soft du siècle : Tinies et la
diskette gratuite
Brutal Deluxe
Numéro 15 : Mars-Avril 1994
Editorial
Azébulon
Nibble ou l'histoire de la PI
Nibble
Nibble; ses humeurs
Nibble
L'Apple sans Apple ou comment
survivre à son assassinat
F. HELEINE
La carte SUPER II
Traduction Article US
L'HYPER GS
La JIHAILDE PARTY
Pilatus
Langue d'OCS GS
Lo44
Gabarit d'impression AppleWorks
GS
F. HELEINE
Test complet de SYMLINK
Perfect Bugs
The Tinies : correction des bugs
Brutal Deluxe
Toutes les polices GS (1ère partie)
J-P Gournay
Médiamac : tout pour votre Apple
II
Médiamac
Numéro 16 : Octobre 1994
Edito
Azébulon
Compte rendu Apple-expo 1994
Azébulon
Lettre ouverte
Renaissance Man
Lettre ouverte à Nibble
Antic's
F.A.Q. suite
Traduction Article US
Correction F.A.Q. émulation Apple
II
Traduction Article US
Routine 3200 couleurs (assembleur)
Brutal Deluxe
Correction Brutal Launcher
(assembleur)
Brutal Deluxe
GsBug et le Control Panel
(assembleur)
Brutal Deluxe
Le rayon bibliothèque de la P.I.
Logo
Suite et fin des Fontes GS
J-P Gournay
Les outils de programmation
Pensées, proverbes, réflexions et citations
Numéro 17 : Février-Mars 1995
Edito
Azébulon
Bilan réunion GS-Club du
26/11/1994
Antonio
Nouveautés logicielles
Logo & Zardos
La carte graphique Second Sight
Logo & Zardos
Comment règler le flou de votre moniteur
GS? Brutal Deluxe
La multiplication (programmation)
Logo
Correction du Brutal Launcher
Brutal Deluxe
In english in the text
Zardos & Logo
Le IIGS et les lecteurs de CD Roms
Traduction Article US
Correction de la routine 3200 couleurs
(programmation)
Brutal Deluxe
Conseils aux jeunes cadres pleins
d'avenir (humour)
Zardos
La Pomme Illustrée ou itinéraire d'un journal
gâté Coin! Coin!, pour un début j'aurais pu mieux
faire. Voilà la raison pour laquelle je commence à
tapoter un article sur les canards...
Figurez-vous que ce matin, tout en me lavant les dents, je me suis dit
pourquoi ne pas écrire un article sur les journaux. Ceci prouve
que même le matin je suis un excellent multitâche (je ne me
suis même pas taché). Il se trouve aussi que nous sommes
au numéro... pff. (en fait vous lisez l'article en léger
différé, pour ma part je suis en septembre)... disons au
moins au numéro 8, le numéro 7 venait d'être
délicieusement vomi par le délicieux Perfect Bugs, ce
même numéro aurait pu être baptisé OUF! ou
alors 'ben c'est tant mieux, parc'que j'ferais pas ça tous les
jours'... Tiens ça je n'aurais peut être pas du le
mettre... Si soyons ParistroIkaien... Le duel qui eut lieu entre
Perfect Bugs et AppleWorks GS est fréquent...
Mais rassurez-vous tout de suite, cet article ne va pas me servir de
papier de lamentations... Je vais tenter de rester objectif.
Clairement, imaginez Perfect Bugs tranquille pénard, entrain de
mettre le point final à la Pomme 7, je crois qu'il lui restait
trois pages à mettre en boîte... Alors, il est là
très cool, sifflotant, une main sur la souris, l'autre sur le
clavier, une paille reliée au coca et à sa bouche, quand
subito... y'a un truc, qui a fait très désordre. Un truc
dans le genre, Disk Destroy, enfin son disk
griiii-llééé (N.D.L.R. Azébulon a
été mort de rire durant trois jours...)... et c'est
là que l'on repère les mecs qui font du zen... Il en
fait, puisqu'il l'a refaite...; je ne sais quelles sont les couilles (
NDLR : no comprendo, mais on ne veut pas trahir la "pensée" de
l'auteur) que se sont pris Azeb et Doume m'enfin moi dans le genre j'ai
eu ça avec un clavier qui ne veut pas cohabiter avec une
souris... Bref Galère... Normalement vous vous dites : MAIS
POURQUOI ILS CONTINUENT ???
Ben, heu... procédons par élimination. C'est pas pour le
fric que ça rapporte... C'est pas pour les congratulations que
l'on ne reçoit pas ou peu... ? C'est pas pour les
sévères critiques que l'on reçoit. (Rien que cette
remarque, ça va gueuler chez nous). C'est pas pour en faire
notre métier... respectivement : Informatique - je sais pas -
Deugien d'éco - Centralien... ? C'est pas pour attirer les
gonzesses, enfin je sais pas ce que vous pensez les ADN, mais mon
stimuli, c'est plutôt, mon joujou extra qui fait crackboumheuu...
C'est pas pour vous. C'est peut-être pour éviter de
regarder la télé... C'est peut-être pour
éviter d'être passif sur notre GS, tous les moyens sont
bons... C'est peut-être pour rendre plus agiles nos petits
doigts... C'est peut-être pour jouer la secrétaire...
C'est peut-être pour rien... tout bêtement... Bon peu
importe... Il semble que la PAO a un aspect trompeur.
Expliquons nous... lorsque vous regardez une belle animation faite
à tout hasard par le FTA, vous êtes pour la plupart en
plein orgasme informatique (voyons), vous essayez d'imaginer le boulot
qu'il y a derrière, la masse d'instructions tapées, et
tout ça dans le bon ordre puisque ça marche !!! Et bien
pour revenir à la Pomme Illustrée, qui paraît
généralement tous les deux mois... Ben figurez-vous les
mecs et les gonzesses, que s'il ne paraît que tous les deux mois,
c'est uniquement parce qu'il faut deux mois pour réaliser de A
à Z, une Pomme Illustrée, de 28 pages... Bon vous me
direz que les deux mois en question n'ont rien à voir avec le
temps de réalisation propre du Canard. Il y a une
différence entre bosser à temps très partiel sur
la Pomme (c.a.d x secondes par jour, c'est ce que je fais le plus
souvent, les x secondes sont le temps mis pour booter AppleWorks,
charger cet article, puis taper une lettre, sauver... Je fais durer le
plaisir) et puis (revenons à nos moutons) bosser à plein
temps, ce que fait souvent Azébulon (N.D.L.R oh oui, oh oui...),
quand il rentre chez lui, un seul mot d'ordre : POMME ILLUSTREE,
ça fait deux... Il s'agit pour nous (nous = toute la bande =
surtout Azébulon ?!?! (re N.D.L.R Meu non...) de trouver des
idées d'articles, si on en trouve, on les tape, faut ensuite les
mettre en page, sortir un premier numéro, le faire imprimer,
distribuer, et puis (m'enfin ça commence à être
passé de mode) perdre de l'argent.... LES SOUS, j'en parlerai
plus tard. Pour l'instant restons-en à l'aspect purement
édition, l'aspect suicide suivra, l'inverse aurait
été difficile... La batterie de verbes que je viens de
taper... est une version compactée, et bien soit,
développons...
Le plus cool serait de dresser un organigramme de notre laborieuse
organisation... le plus cool est de taper, vu que ce papier
taché en noir, est un journal, restons un peu textuel (bon
à la vérité, ça me prend vraiment la
tête, de galérer pour un organigramme qui reflète
une superbe désorganisation... qu'est ce que je bave...). Soyons
sérieux (cet impératif s'adresse surtout à moi).
Voici l'ORGANISATION REVEE que nous essayons de suivre à la
lettre... mais bref. GO. Lorsque le journal est fini, il faut en tirer
les conclusions, afin de ne pas récidiver dans les erreurs,
d'optimiser tel ou tel projet... Le bilan réalisé,
passons à l'ouvrage futur... n'oublions pas que la conscience
est l'expérience, donc l'héritage de nos
expériences pour mieux bondir dans l'avenir... Donc notre
conscience va exploiter notre passé pour une nouvelle suite...
La suite, elle est logiquement séquentielle. Y-a-t-il des
articles en stock ? Est-ce que l'on attend des articles promis ?
Avons-nous des projets d'articles ? Bref tout ça sera le maillon
du prochain tirage... Que ces trois interrogations soient positives ou
non, il faut chercher des rédacteurs potentiels, peut-être
quelque chose de nouveau vient de sortir... Ou bien se trouve-t-il
quelqu'un qui a quelque chose d'intéressant à dire par
exemple Lafonta, Jihailde... Cette demande se termine souvent par une
interview... Pour ma part ne pouvant passer tous mes loisirs sur le GS,
eh j'équilibre !!!, ma plus grande participation se fait dans la
recherche de rédacteurs... comme ça je n'ai pas à
parler de choses dont je suis peu au courant... en
général quand on parle moins, on dit moins de
conneries... Demander à tout hasard, si quelqu'un a une
idée d'article, une solution de jeu, une remarque à faire
en rubrique RTEL ou à HyperPomme ceci à rarement
porté ses fruits, tout de même nous avons eu
récemment la proposition de LO44... Toute cette excitation
permet de faire du stock... Cette partie que l'on vient de voir
fonctionne par ordre, mais parrallèlement à La Mise en
Page qui se réalise souvent de la main d'Azébulon...
à chaque article fini à envoyer au destinataire, la mise
en page est faite... cette mise en page est longue... essayez un
jour... il faut non seulement choisir la fonte et la taille standard
pour le texte, mais galérissime pour les titres. Jouer avec la
taille de l'article afin d'éviter un grand blanc, donc
insérer des illustrations donc avoir des illustrations en stock.
Faire des essais... Le tout se fait en commun avec AppleWorks qui est
bien gentil quand il ne plante pas... Toujours pour rester en
multitâche, il ne faut pas rester isolé, donc être
à l'affût de l'article toujours possible d'un tiers...
Toujours et encore pour rester à l'épreuve du
multitâche, il faut prévoir le tirage et sa distribution,
comme ça lorsque la mise en page sera terminée, le tirage
pourra commencer sans attendre...? Pour ça il faut trouver des
bénévoles, giga sympa, afin de pouvoir nous tirer
quelques numéros en temps voulu... Ensuite, il faut aller
chercher les kilos de papier. Assembler la page couleur
préalablement tirée. Pour lancer un avis à la
population dans le style : Oyez, Oyez braves gens, La Pomme
Illustrée nouvelle vient de sortir... Vous me direz ça
c'est une organisation, mais il manque la stratégie pour y
mettre un peu de piment... Bon, grosso modo, la nôtre est
très très simple... Heureusement d'ailleurs, mais elles
(les stratégies) sont toutes extrêmement fragiles, car
elles dépendent de nombreux facteurs... Il faut de la
volonté, et la volonté dépend aussi de nombreux
points qui sont souvent difficiles à équilibrer. Il faut
des moyens, des moyens disons 'matériels' qui permettent
d'entrer en contact avec d'autres personnes, de rencontrer du monde...
Il faut énormément de temps, et la plupart d'entre nous
sommes beaucoup occupés... Il ne faut pas être
débordé par notre organisation, sans quoi nous laissons
tomber momentanément la stratégie pour parer au plus
pressé... la réalisation du Canard. Il faut aussi de
l'argent, pas beaucoup mais juste ce qu'il faut pour alimenter la
machine infernale. Il faut arrêter de mettre des 'il faut' parce
que ça lasse le lecteur, il laissera donc tomber son soutien
à cette Pomme. Et puis, ce n'est pas tout. Même une
stratégie aussi simple que la nôtre est remplie de
paradoxes...
Enfin j'abuse un peu. - La voici : D'abord "No WC Tools", ceci pour
éviter que la Pomme finisse ses vieux jours dans les chiottes...
Afin d'enrayer ce mal, je propose en guise de cadeau, pour la Pomme,
une feuille de papier toilette afin d'utiliser celle-ci pour votre dure
tâche quotidienne, soyez économe. Ensuite "Avoir une
distribution la plus large possible, sans s'endetter", quoi de plus
normal... MAIS, paradoxe... Si l'on veut une distribution large, disons
200 exemplaires, chose réalisable, il faut 6000 photocopies pour
un numéro à 30 pages... Alors est ce que nos
bénévoles de la photocopie gratuite pourront suivre...
non ! Alors il faut faire payer le prix réel du numéro...
qui doit coûter 12F (à partir du moment où on fait
photocopier toutes les pages). Dans ce cas est-ce qu'il y aura 200
personnes d'accord pour acheter un numéro à 12frs, en
plus du port à 11frs ? Non ! enfin pas pour l'instant. A ce
moment-là, nous aurons un excédent de numéros et
un déficit monétaire... D'autant plus que pour que la
stratégie suive il faut avoir de la volonté, difficile
d'en avoir avec un trou dans le portefeuille, et puis un peu d'argent
pour pouvoir investir dans le prochain numéro, j'entends par
là payer les photocopies couleurs du numéro suivant. Vu
les problèmes découlants de cette mini-stratégie,
pourquoi ne pas avoir une politique spéciale fric ? Vous savez,
lorsque vous donnez 10frs, vous faites un don et un don n'est pas un
prix... Ainsi le plafond n'existe pas, vous pouvez nous faire un
chèque d'un million... de livres par exemple. Ainsi par temps de
grosses crises on peut faire une distribution de la Pomme
Illustrée en fonction de la valeur des dons... C'est pas
très cool... Mais récupérer l'argent investi c'est
un droit des plus humains. Eh faut pas déconner. Bon dans
d'autres conditions, bien meilleures, on peut penser au PARRAINAGE. Si
vous nous trouvez deux acheteurs de la Pomme Illustrée, pour
vous alors 5F au lieu de 10F suffiront. Dans un sens vous gagnez 5F et
vous pourrez vous acheter des malabars et nous aurons une augmentation
de la demande sans perdre de l'argent pour notre Pomme.
La distribution : C'est vrai que la distribution est en étroit
rapport avec la valeur de la Pomme Illustrée. Tout le monde sait
que la Pomme est à 80% distribuée par le biais de RTEL.
C'est donc une distribution indirecte à travers le minitel... Et
présenter la Pomme Illustrée avec ses 10F en Rubrique GS
est bien moins attrayant que face à une assemblée d'une
quinzaine de personnes... Du moins les résultats au niveau fric
sont bien meilleurs... Pour plusieurs raisons que vous devinez,
j'espère pour vous. Et puis les 11F de port peuvent devenir 11F
de soutien en plus... De plus la Pomme Illustrée va
bientôt fêter ses 2 ans... Elle fêtera aussi ses deux
années de RTEL. Bref, la plupart des personnes traînant
sur minitel et intéressées par La Pomme Illustrée
y sont passées... Alors il reste maintenant à toucher les
GSiens sans minitel... Par le biais d'HyperPomme. Par exemple,
HyperPomme Paris où nous sommes à chaque fois bien
reçus... Alors tous les parisiens GSiens, allez faire un tour
à HyperPomme... Il y a pas mal de club GSiens en France... alors
pourquoi ne pas tenter le coup...
Seconde solution, la Disquette. Un poil de c..ille près et en
septembre 91, il sortait une Pomme Illustrée sur Octet.
Comprenant deux numéros avec leur Mise en Page et quelques
articles inédits. C'est pas sorti uniquement parce que ça
s'est terminé en queue de poisson... Allez tiens, encore un
petit paradoxe, c'est à croire que je les aime... hum, mes
amours... plus haut j'ai dit que 80% des demandes de la Pomme
Illustrée proviennent de RTEL, OOORRRR c'est
précisément RTEL qui veut notre peau, j'abuse encore.
RTEL est le lieu de rencontre de référence, je n'oublie
pas les HyperPomme mais quantitativement c'est vrai. Qui dit lieu de
rencontre dit lieu d'information, alors quand on passe son temps sur
RTEL on a accès à la plupart des news on the rocks, alors
(encore un) à quoi bon commander La Pomme ? Ainsi pour
être plus clair, s'il n'existait aucun serveur GS sur minitel, un
des seuls lieux de rendez-vous national des Gsiens serait La Pomme
Illustrée qui aurait été connue grâce
à ses disquettes de preview...
Entre nous, comme dirait Perfect Bugs, 'ce numéro de la Pomme
Illustrée marquera un tournant', car on met le paquet pour
toucher pas mal de gens ne fréquentant pas RTEL. Vous allez me
dire qu'à force de tourner la Pomme Illustrée... Petit
scoop : La Pomme Illustrée est même connue aux ULIS, le
célèbre QG d'Apple France... d'ailleurs c'est
étonnant qu'ils ne nous aient pas pas collé un
procès pour avoir mis pas mal de fois le logo d'Apple sur la
couverture ??? Seraient-ils si méchants que ça ??? En
fait il y a deux images... celle que donne et doit donner toute grande
société qui se respecte c'est à dire la rigueur et
pas mal de morale... puis il y a la face cachée, les
employés qui eux sont comme tout le monde... C'est pas parce que
la direction a décidé telle ou telle chose que la
majorité des employés y prend part... Il paraît
qu'Apple a interdit aux Apple Center de faire figurer le Logo
d'Apple... et puis je ne sais plus à la fin, mais ça n'a
rien à voir avec l'informatique... Pour plus de renseignements
vous pouvez nous écrire 36.14 code RTEL1 à partir de
18h00 BAL : POMME ILLUSTREE. Voilà, Repos, vous pouvez dire OUF !
Merci, Nibble from Acide DesoxyriboNucléique
>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
Interview de AZEBULON (Fin 1992)
Jeanépas : Qui est Azébulon ?
Azébulon : 27 ans, 1m87, physique de rugbyman, fait plus jeune
que son age (enfin j'espère!), je suis passionné par
l'informatique depuis ma tendre enfance, j'ai commencé par des
études classiques : Bac F2 (électronique) puis BTS
Informatique.
Jeanépas : Depuis quand as-tu un GS ?
Azébulon : J'ai eu un ZX81 comme tout le monde lors de sa
sortie. J'avais commandé la version en Kit, mais le distributeur
n'en avait plus. J'ai dû me contenter d'une version
déjà montée... Puis vint assez rapidement un Apple
IIe puis évidemment un IIgs. Je possède actuellement, en
plus un Macintosh PowerBook 170 8/40 avec Fax/Modem. Je garde toujours
mon IIe et mes deux IIgs puisque j'en ai acquis un deuxième. Mon
grand amour est bien sûr le GS et le restera.
Jeanépas : Quelle configuration possède ton GS ?
Azébulon : Ho, ma config n'a rien d'extraordinaire; rien que de
très classique, à savoir : Imagewriter couleur LQ 132
colonnes 24 aiguilles, Imprimante à jet d'encre stylewriter; en
ce qui concerne les slots : dans le numéro 1 se trouve la carte
contrôleur du scanner Quickie, le slot 2 s'occupe, lui, de
l'Audio-Animator, quand au numéro 3, il est chargé de la
carte accélératrice ZipChip 10Mhz/64Ko de cache; le slot
4 est comblé par la PCTransporter, le 6 gère la carte
AppleTellGS, le 7 a droit à la carte SCSI RamFast. Quand au slot
d'extension auxiliaire, il est occupé par une extension
mémoire 6Mo. Sont reliés, comme
périphériques de sauvegarde, un disque dur Touareg 40Mo,
2 lecteurs 3'1/2 et un 5'1/4 pour le GS ainsi qu'un autre 3'1/2 et un
autre 5'1/4 pour la PC Transporter, le tout étant
harmonieusement empilé, ce qui impressionne toujours les
visiteurs. Une paire de baffle 40W de très grande qualité
me fait profiter au maximum des possibilités musicales du GS.
Est également relié un synthétiseur Yamaha Pss
595. Je pense que je n'oublie rien.
Jeanépas : Te sers-tu beaucoup de ton ImageWriter LQ ?
Azébulon : Assez souvent oui. Lorsque j'ai besoin de tirer des
listings je prend plutôt la LQ que la StyleWriter. Je me sers de
cette dernière pour les lettres nécessitant une bonne
qualité d'impression. D'autre part, lorsque je veux imprimer une
image en couleur, la LQ est la bienvenue. En 24 aiguilles, cela donne
de la très bonne qualité.
Jeanépas : Combien de cartes ne peux-tu pas mettre dans ton GS ?
Azébulon : Une seule, c'est une carte permettant de faire de la
digitalisation vidéo. Je pense acquérir bientôt un
troisième GS pour pouvoir la mettre à l'intérieur !
Jeanépas : Que fais-tu avec le GS ?
Azébulon : Ma plus grande passion concerne tous les logiciels
qui touchent à la musique et aux créations musicales. Je
suis un fana des datas pour Synthlab, DiversiTune, Soundsmith,
NoiseTracker ou SonicTracker. La programmation pure ne me passionne pas
des masses. Certe je suis capable (assez modestement quand même),
de programmer en Pascal ou C (je hais l'assembleur bien que
reconnaissant sa puissance). Les jeux ne me passionnent pas plus que
ça. Je joue un peu lors de la réception du soft, puis je
laisse rapidement tomber. Peut-être ne suis-je pas assez patient
? Quand aux utilitaires, j'en connais qui en sont fous; ce n'est pas
mon cas. Bien sûr, il faut un minimum mais je me contente de peu.
Jeanépas : Depuis que tu as un PowerBook 170, t'en sers-tu comme
périphérique du GS ou comme machine à part
entière ?
Azébulon : Les deux mon général; je m'en sers
comme périphérique du GS lorsque je veux
transférer des données que j'ai
téléchargées. Le GS et le Mac sont alors
reliés par AppleTalk. Je m'en sers bien sûr
également comme machine à part entière,
essentiellement pour faire de l'imagerie qui est ma seconde passion.
Jeanépas : Pourquoi défends-tu farouchement le GS ?
Azébulon : Parce que c'est le vilain petit canard de
l'informatique. En effet, Apple France, contrairement aux States, l'a
vite, trop vite laissé tomber comme une vieille chaussette pour
vanter les mérites (?) du Mac. Ce fut une erreur car l'on sait
bien qu'à l'époque des premiers Macs, le GS les
surpassait. Et encore maintenant, il faut aller dans le milieu de gamme
des Macs pour que le GS se fasse dépasser (et encore pas sur
tout les points). de plus, c'est l'ordinateur qui convient parfaitement
à mes applications, à ce que j'attends d'un ordinateur :
facilité de connexions, facilité de programmation,
évolution aisée. D'autre part, c'est le seul ordinateur
avec le IIe dont je ne me séparerai jamais, ayant une relation
quasiment amoureuse avec eux.
---------
Note de Deckard du 15/05/2006: Azébulon vendit pourtant son GS
à Thry2.
---------
Jeanépas : Quels sont les softs que tu utilises le plus ?
Azébulon : Bien, je l'ai déjà un peu dit tout
à l'heure, à savoir que, premièrement c'est la
musique avec Synthlab, Noistracker et SonicTracker. Ensuite viennent
les softs concernant le graphisme. De ce côté là on
est pas trop gâté. A quand Sculpt 3D sur GS ?
Jeanépas : Peux-tu me donner ton Top50 des softs sur GS ?
Azébulon : C'est très difficile vu que j'en utilise
régulièrement que très peu en fait. En ce qui
concerne la musique, je mettrai en relief Synthlab et NoiseTracker.
Pour ce qui est des jeux, mettons Arkanoïd 2, StarAxe et
Neuromancer. Enfin les utilitaires ayant pour moi un
intérêt limité, je me contenterai de mettre en
avant Prosel, Kangaroo et VS-COM. Je viens de citer les softs que
j'affectionne le plus et dont je me sers le plus souvent. Bien
sûr, ce n'est pas forcément les plus récents, mais
je ne cours pas (contrairement à certains) après les
dernières versions...
Jeanépas : Vas-tu rester sur GS ? Quel est
l'événement qui te ferai changer de machine ?
Azébulon : Je conserverai toujours mes GS. Le seul
événement qui me ferait changer de machine, mais toujours
pas abandonner le GS serait que le NEXT devienne à un prix plus
abordable pour moi. A ce moment là, je pense que ce dernier
deviendrait mon micro principal.
Jeanépas : Tu as travaillé pendant un an chez I.B.M. Tu
es maintenant chez Apple. C'est une manie chez toi de passer chez les
grands de l'informatique ? Si tu avais eu le choix, lequel aurais-tu
choisi ?
Azébulon : C'est un choix difficile. En effet, mon séjour
chez I.B.M fut très intéressant et j'y ai beaucoup
appris. Quand à Apple, il est certain que c'est un rêve
que je n'aurais jamais caressé il y a quelques années. Je
pense que si j'avais eu à choisir je serais allé chez
Apple.
Jeanépas : Dans l'informatique, il semble qu'actuellement, on se
retrouve plus facilement au chômage que dans d'autres branches.
Qu'en penses-tu ?
Azébulon : Il est exact que l'informatique est une branche qui
s'est fragilisée depuis quelques années.
L'évolution des machines fut stupéfiante et la baisse des
prix également vertigineuse. Actuellement nous n'en sommes qu'au
frémissement de la technologie. Tout reste à faire. Il
faut se dire que lorsqu'on achète un micro, il est
obsolète près de trois mois après. Dès
qu'un constructeur met sur le marché un ordinateur, il faut
savoir qu'il a déjà entre les mains et en train de la
tester, la prochaine génération de micro. Cela est
nécessaire, mais un peu perturbant aussi. Tous ces
phénomènes ont attirés les jeunes entreprenant
leurs études. Il s'en est déduit un goulot
d'étranglement duquel est ressorti un nombre trop important de
compétence informatique. Trop de diplômés a
entraîné un sureffectif. Ils ont eu de grandes
difficultés à trouver un emploi dans leur
spécialité. Ceux qui ont trouvé ont vu leur
salaire amputé d'une grande partie. Dans le même temps,
les diplômes ont chuté en taux de reconnaissance. Il y a
quelques années encore, le B.E.P était le minimum
d'études, ensuite le BAC fut considéré comme le
diplôme nécessaire pour trouver un emploi. Maintenant
c'est le B.T.S qui est le minimum du minimum. Dans quelques
années, les ingénieurs ne seront peut-être pas trop
nombreux, mais ils seront certainement dévalorisés et ce
sera alors le niveau d'étude tout juste nécessaire
permettant de vivre correctement. Je trouve ces évolutions
beaucoup trop rapides et néfastes à notre
société... mais cela n'engage que moi... De nos jours, il
faut s'attendre à changer d'entreprise assez souvent et savoir
que le chômage nous guette tous. Même les cadres ont des
difficultés de ce genre. Gageons que cela s'arrangera...
Jeanépas : Quel(s) sensation(s) cela procure-t-il de travailler
chez Apple après avoir utilisé leurs machines pendant des
années ?
Azébulon : Et bien, je dois avouer que cela m'a pris quelques
jours pour bien comprendre ce qui m'arrivait réellement. C'est
choquant (au sens positif du terme) de se retrouver dans la Mecque de
la micro et en même temps c'est fantastique.
Jeanépas : Ton passage chez P-Ingénierie t'a t-il
apporté quelque chose ?
Azébulon : Il est vrai qu'entre IBM et Apple j'ai
travaillé 6 mois chez P-Ingénierie, petite
société commercialisant toutes sortes de
périphériques et de softs pour Mac. Disons que j'y ai
appris pas mal de chose concernant le hard puisque j'y réparais
des écrans, disques durs, imprimantes etc... Cela fut bref mais
intéressant. De toute façon, quoique l'on fasse, on
apprend toujours. Du moins il faut tout faire pour que ce soit le cas.
Jeanépas : Maintenant que tu travailles chez Apple, peux-tu nous
dire si La Pomme continue à nous soutenir ?
Azébulon : Effectivement, il y a encore une section Apple II aux
Ulis. Ils sont environ une dizaine à répondre aux
quelques 7 ou 8 questions par jour concernant la série IIe, IIc
ou IIgs. Un soutien réel et assez efficace, la plupart de ces
personnes étant des passionnés comme nous et
possédant eux-mêmes un GS ou un IIe.
Jeanépas : La Pomme Illustrée t'a-t-elle
coûté beaucoup financièrement et en temps. Peux-tu
me dresser un bilan ?
Azébulon : J'ai commencé à participer à la
rédaction de La Pomme Illustrée à partir du
numéro 1. Cette revue m'a tout de suite plu et je décidai
de la soutenir le plus possible bien modestement mais avec tout mon
cœur et mon dévouement. Il est vrai que de l'argent y est
passé pour permettre son évolution. Mais l'un dans
l'autre et grâce aux différents dons et à l'accueil
de nos lecteurs il n'y a guère plus de déficit
aujourd'hui (ni de gain d'ailleurs). J'ai commencé à
inclure une couverture couleur à partir du numéro 3, car
je trouve cela très important pour donner envie de lire une
revue. Puis petit à petit, les améliorations viennent.
Vous lisez actuellement le numéro 8 tiré sur Laser. Le 7
le fut sur StyleWriter. Nous essayerons d'augmenter à chaque
numéro et dans la mesure du possible et de nos finances, la
qualité de notre feuille de choux. Mais peut-on l'appeler encore
comme cela ? En ce qui concerne le temps passé à la
conception de la revue, c'est le plus important tribu payé pour
le succès. Mais quand on aime on ne compte pas ? Le plus
important est que les lecteurs nous soutiennent financièrement
avec leurs dons car c'est cela qui risque de nous couler. Ensuite il ne
faut pas hésiter à nous écrire un article quel
qu'il soit même si vous n'avez pas de talent journalistique ce
n'est pas grave. Même quelques lignes sont les bienvenues et vous
contribuez au suivi de votre journal.
Jeanépas : Dans le numéro 6, tu as dit que Bandit II
était un fainéant car, malgré ses
capacités, il ne sortait pas de softs pour GS. Il me semble que
tu as commencé à compléter Synthésis en lui
incorporant l'interface utilisateur. Où cela en est-t-il ?
Azébulon : Ha ha ! C'est malin de me retourner mes arguments !
Oui effectivement j'ai commencé l'interface utilisateur de
Synthésis. C'est long, j'ai des bugs à presque toutes les
lignes, je n'ai pas beaucoup de temps libre et pardessus tout je suis
aussi un tout petit peu flemard. C'est vrai et le reproche fait
à Bandit II s'adresse aussi à moi mais n'est pas
méchant. Synthésis sortira complet. Je vous le promets.
Mais ayez un peu de patience...
Jeanépas : Quand tu rentres chez toi en Ardèche,
emportes-tu ton GS portable ou ton Powerbook ?
Azébulon : Quand je rentre en Ardèche, je ne prends rien
concernant l'informatique. Je ne vais pas là-bas pour ça.
J'y vais pour m'oxygéner dans mon jardin, voir ma famille et
faire des travaux extérieurs.
Jeanépas : Et bien je te remercie Azébulon,
j'espère que cette interview aura servi à mieux te
connaître auprès de nos lecteurs.
Azébulon : Je l'espère. Merci à toi et merci aux
lecteurs de La Pomme Illustrée.
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Exemple d'article de la Pomme Illustrée:
The Time Zone*
Sans doute n'aurais-je jamais pris le gène Apple II si, par un
soir de janvier 1981, un enfoiré n'avait grillé ce maudit
feu rouge alors que j'arrivais en péteuse...
Deux ans auparavant, j'avais été fasciné par ces
étranges boîtes beiges qui trônaient dans une salle
aux portes blindées, dans la fac où je commençais
mes études supérieures : des Apple II (même pas
Plus), 16K Ram, avec cassettes pour tout stockage.
... Car c'est avec le fric de l'assurance que j'ai pu réaliser
le rêve inaccessible en novembre 1982 : un Apple II+ 64K pour
12.800 F. !!
Mais personne dans mon entourage n'a vraiment compris pourquoi je
claquais tant de fric pour une sorte de machine à écrire
avec écran : je ne poursuivais pas d'études
mathématiques ou informatiques, je n'avais pas besoin de
traitement de texte, bref, in-ex-pli-ca-ble.
Et je passais mes nuits sur Lode Runner ou Choplifter, ou je m'essayais
à VisiCalc, conscient d'être déconnecté,
mais horriblement branché...
Dès le début, je me demandais moi-même à
quoi cet engin pouvait bien me servir... Car le syndrome de l'usage
utile et rentable reste quand même une tare largement
répandue... The show must go on... je continuai d'investir en
électronique pour avoir un peu plus de mémoire, la
couleur Chat Mauve, les 80 colonnes, passer au //e (quitte à
emprunter!), puis au GS.
Me sachant possesseur d'un ordinateur, on m'interrogeait : "Quelle
machine acheter, combien faut-il y mettre ?". Je répondais
invariablement : "Un ordinateur à la maison pour quoi faire,
ça ne sert à rien. Une console de jeux, à la
rigueur, une calculette, oui, mais un ordinateur... ne vous laissez pas
piéger par la pub!". Vous savez, c'était dans ces
années 83-86, où les Noëls étaient sous le
signe du micro dit "familial", ère inaugurée par
l'éphémère TI 99/4A...
Alors... depuis 10 ans que je possède ce genre d'engin, j'en
suis arrivé à la conclusion que je ne veux pas justifier
pourquoi mon Apple reste indispensable. Bien sûr, je bidouille
quelques spread-sheets, je joue un brin, je tiens mon budget familial,
je zique un chouïa, mais qui peut VRAIMENT justifier l'achat d'un
Apple pour un usage personnel, surtout un GS à prix neuf ??
Bien sûr, pour beaucoup de possesseurs d'Apple // et surtout ceux
du GS, le côté nostalgique tient la route. Nombreux je
pense sont ceux parmi nous, parmi vous, lecteurs de la PI, pour qui
APPLE // reste synonyme d'une époque "bénie" : jeunesse,
insouciance...
Beaucoup tient finalement là-dedans : le souvenir de
l'enthousiasme devant Mystery House, ou les nuits passées
à chercher quoi faire dans la cabine téléphonique
de l'hôtel dans Masquerade...
Mais la nostalgie est celle d'une passion qui persiste, à un
degré fonction du temps que l'on peut y consacrer et selon un
état d'esprit qui a évolué avec le passage
à l'age adulte : les journées sur Olympic Decathlon avec
quelques copains sont révolues.
De temps en temps, on se replonge dans le passé, il paraît
que ces périodes sont le reflet d'une crise devant un avenir
incertain. Alors devant celui de l'Apple IIGS, j'ai ressorti quelques
documents pour la Pomme Illustrée, extraits de
Micro-Systèmes, l'Ordinateur Individuel et Pom's, entre 1978 et
1983.
Foxx
*jeu d'aventures en 12 disquettes (!!) 140 K de Sierra OnLine (1981).
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